Fake the smile Ft. Sun Young Su

Ce n'était pas drôle tous les jours. On ne pouvait pas dire que c'était agréable, jouissif tous les jours. Ce n'était pas toujours ce dont on voulait mais qui faisait ce qu'il voulait quand il voulait ? Une princesse? Même pas. Tout métier demandait des sacrifices, de se lever et faire face à ce tout qui ne nous donnait pas réellement envie. Fatigue, maladie, yeux gonflés, le moral à zéro, tant de raisons valables de ne pas vouloir se faire prendre en photo en écoutant les recommandations de photographe qui vous prenaient pour leur poupée du jour. Et ce n'était pas faux, maquillage, coiffure, vêtement, tu devenais une barbie pendant une journée. Pour finir sur un magasine, ou autre but commercial. Un sérum visage ? Un nettoyant? Un parfum ? Un pinceau maquillage ? Tu étais souvent demandée. Le plus surprenant avait été pour du thé. Tu n'avais pas compris le rapport mais pourquoi pas.

Quoiqu'il en était aujourd'hui était un jour sans. Tu savais que ce contrat était important et que ton manager était assez insistant pour que tu te penches sur la question. Mais quand tu avais ouvert les yeux tu avais soupiré comme si le ciel te tombait sur la tête. Ton gros loup venait alors réclamer des câlins qu'il eut par centaine avant de se promener pendant de longues minutes. Voilà tes matins en règle générale. Et ce matin ne changea pas. Sauf tes soupirs qui ne cessaient de se faire entendre. Pouvait on être moins motivé ? Le van arrivé tu montas toujours avec cette même indignation et cet air blasé. Tout comme ton chien, qui te suivait partout. Le contrat en main tu lisais les détails également de la séance. "C'est un duo ? Avec qui ?  " Ton regard était perçant juste au dessus de tes lunettes baissées sur ton nez, et ta voix tranchante. Tu n'eus aucune réponse, ce qui se présentait très mal. Ce n'est qu'une fois arrivée dans l'hôtel pour rejoindre le set que tu entendis un nom qui te déplaisait plus encore que cette journée. " Pardon? Young Su ? Ramène moi.. "

Une crise de diva ,que diront certains. Mais tu n'avais réellement pas envie de voir sa tête , d'entendre ses remarques et ... mon dieu que tu ne l'aimais pas. Et pourtant, on te poussait à te préparer sous tes protestations. Il avait intérêt à bosser bien et rapidement.
un café à la paille, et de longues minutes de maquillage, une tenue choisie au millimètre près et une coiffure après  tu te levais pour rejoindre l'équipe. Il était là. Il attendait et rien que comme ça tu avais envie de le secouer et lui tirer les cheveux. Il t'insupportait sans que tu ne puisses expliquer pourquoi. Mais après tout, fallait il une réelle raison?

Ton regard se posant sur lui une nouvelle fois tu soupiras comme une âme désespérée croisant alors les bras. " Finissons- en. "


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J'étais une personne qui n'appréciait pas du tout les surprises. Bonnes ou mauvaises. C'était bien pour cette raison que jamais le staff ne s'était aventuré à me crier " joyeux anniversaire" en arrivant un matin au travail ou bien m'annoncer le jour même de quoi allait parler le shooting. De toute manière mon manager savait pertinemment que sa tête sauterait si jamais il me faisait un coup foireux. Il était très loin aussi de savoir jouer la comédie et je pouvais sentir à des kilomètres, même au bout de mon portable lorsqu'il allait m'annoncer une catastrophe. Effectivement, prendre des photos avec cette Go Hana était loin de me plaire. Cependant, c'était un contrat qui valait beaucoup d'argent et refuser une telle proposition serait mal vu. Je l'avais tout de même laissé me supplier pendant cinq minutes avant d'accepter. Parce que j'adorais ça, que l'on m'implore.

Levé tôt, on m'avait donc conduit jusqu'à l'hôtel. Je n'étais pas du tout motivé et j'avais lu, je devais l'avouer, les grandes lignes du contrat. Je savais simplement que c'était pour une marque de vêtement. Généralement, les tenues portées étaient affreusement moches et je devais prendre sur moi pour ne pas les brûler dans la poubelle. Peut-être que c'était Miss Go que j'allai faire griller aujourd'hui. Entrant dans le bâtiment une fois arrivé je me dirigeais avec l'un de mes gardes du corps à l'étage adéquat. L'espace était déjà en préparation. L'équipe de photographie faisait des essais tandis que je partais me faire maquiller et habiller. Je scrutais les vêtements que l'on me montrait sur un cintre. Bon ça pouvait aller pour cette photo là, à voir ce que portait ma partenaire. D'ailleurs j'espérais qu'elle n'allait pas arriver en retard. Plus tôt j'en serai débarrassé mieux je me porterai. C'était surement bizarre de détester quelqu'un que l'on ne connaissait pas mais c'était surtout physique. Le feeling ne passait pas entre nous deux, et je lui faisais bien savoir. Notre duo marchait hélas bien aux yeux du peuple.

Visiblement Hana n'était pas encore prête car je ne la voyais pas sur le plateau. Ca commençait bien. Les bras croisés dans un geste agacé, ma collègue daignait enfin se montrer.

- Même un escargot serait arrivé avant toi.

L'avais-je accueillit avec un ton sec. Elle avait réussi à mettre de mauvaise humeur bien que juste en voyant son visage, c'était déjà le cas. Après quelques vérifications sur la lumière et tout ce qui allait avec il était temps de se mettre en place. Face à l'appareil photo, j'avais l'air de me faire incroyablement chier. On me demandait d'être plus souriant, et de coller Hana.  Bref, rien n'allait et je ne me sentais pas du tout coupable d'en être le responsable. J'avais mon espace vital et pas besoin de le réduire à néant pour vendre des vêtements.

- Bon on fait une pause. Tu as besoin de te détendre Young Su

Avait lancé mon manager. Parce que maintenant il savait mes besoins ? J'avais très envie de lui jeter l'appareil photo à la figure pour lui montrer comment j'arrivais à me détendre. Mais ça serait dommage d'abîmer le matériel. A la place, j'allai plutôt me servir un café ou plutôt l'exiger. Et chaud parce que sinon le gobelet allait apprendre à voler sur la tête de quelqu'un.

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Il y avait de ces personnes qui venaient vous hérisser chaque poils, même épilé. Certaines personnes n'avaient même pas besoin de grincer des dents où de faire l'acte le plus répugnant devant vous, non, juste eux, leur présence vous énervait, vous agaçait et vous rendait grognon. C'était totalement le genre Young Su. Un homme que tu ne pouvais sentir, dont les photos étaient balancées à travers ton appartement et qui te refilait des maux de tête à chaque shooting passé ensemble. Vraiment .Qui avait fait ça? Vos deux noms sur un contrat c'était clairement deux jours de stress pour tout le staff. Et tu en étais consciente. Oui deux, le jour même, voir le jour d'avant, et le jour d'après. Toi même tu digérais très mal ces journées contraintes et clairement désagréables. Comme quoi une personne pouvait tout changer. Et apparemment dans le pire cas possible.

Tes soupirs ne passaient clairement pas inaperçu, et tu te sentais presque désolée pour les maquilleuses, coiffeurs et tu en passais. Tout le monde subissait cet air incroyablement épais de tension, un air irrespirable qui donnait à certains envie de fuir. Tu avais envie de fuir également. Mais à la place tu gourmandais ton manager le regardant avec sérieux. "Pourquoi lui ? Pourquoi? " Tu apprenais, ou ré-apprenais que vous étiez aimé ensemble, comme un couple de model. L'idée te donna légèrement envie de rendre ton café. Les gens croyaient ce qu'ils voyaient. Ce qu'ils voyaient ? Une couverture de magazine avec deux personnes proches. Point. Vous n'aviez jamais jouer le jeu devant des caméras pour d'autres occasions que des photos. Et encore là, il fallait vous payer très cher pour voir une once de bonne foi.

Dans tous les cas tu n'y pouvais rien et en entrant sur le plateau son pic résonna comme une bombe. La première balle lâchée déclarant la guerre. Serrant les dents tu te retenais de ne pas l'insulter en lui balançant les lumières sur la tête. Un accident était si vite arrivé.
Te plaçant alors tu soupirais encore une fois, histoire de te donner du courage. Rien n'allait, ni la pose, ni la proximité, ni même sa tête qu'il ne changeait pas. Il avait envie de rester des lustres ici ou quoi ? Tu n'étais pas prête à gâcher absolument toute ta journée.

" A peine il commence qu'il a déjà une pause. On est pas sorti de l'auberge. Tu comptes travailler ou faire la gueule jusqu'à avoir des rides? "

Tu voyais aisément le désarrois, la honte et la désapprobation sur le visage de ton manager. Quoi ? Il était déjà en train de ralentir le shooting. Tu mimas alors un " bah quoi ? " à ton manager, prenant une autre gorgée de ton café fermant doucement tes yeux pour te mettre dans une bulle que personne ne devait briser. Par sécurité pour cette personne.
Une fois le café de monsieur apporté et fini vous retourniez à vos places quelques tests et ajustements étant apportés en même temps.

" Je sais que tu ne veux pas me voir, alors bosse bien hm ? "

Lui chuchotais tu avec un sourire parfaitement choisi.


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C'était évident que j'avais envie de ne faire aucun effort pour ce shooting. Pourquoi est-ce qu'on m’avait donné cette partenaire et pas une autre ? Ou bien tout simplement posé tout seul. Je n'avais pas besoin d'être accompagné pour que la photo soit belle. Rien que ma présence était suffisante pour faire vendre un magazine ou des vêtements. C'était vraiment agaçant d'avoir une vie professionnelle régit par le buzz. Pourtant si les gens savaient que Hana et moi on se détestait, les discussions sur le net seraient autres que sur un probable couple entre nous deux. Il fallait être cinglé pour s'imaginer un truc pareil. Je préférerais embrasser un crapaud que ce mannequin de bas étage.

Pour montrer mon mécontentement, mon visage était resté de marbre face à la caméra et je faisais tout pour m'éloigner de Hana. Si avec ça personne ne comprenait que je ne portais pas la demoiselle dans mon coeur, c'était qu'ils étaient vraiment débiles. On avait commencé depuis peu que déjà mon manager avait annoncé que j'avais besoin d'une pause. J'avais surtout besoin de quitter ce studio de merde pour ne plus voir un certain visage. La production allait penser que c'était de ma faute si toutes les photos étaient incorrectes. Faire la tête sur une image ce n'était pas très vendeur visiblement. Pour autant je ne me sentais pas responsable du tout et ne m'excusais pas de faire ralentir tout le monde. Par contre, ma partenaire ne s'était pas priée pour faire un commentaire.

- Jusqu'à ce que tu disparaisses de la surface de la Terre. Tu peux faire ça pour moi ?

Demandais-je sous le regard effaré de mon manager et de celui de mon interlocutrice. Celui qui s'occupait de ma vie professionnelle s'était empressé de s'excuser, affirmant qu'il ne fallait pas prendre aux mots ce que je venais de dire. C'était simplement la mauvaise humeur. La vérité c'était que je pensais tout à fait mes propos, mais si ça lui faisait plaisir de croire le contraire. Je me délectais en tous les cas de cette scène ridicule tout en sirotant mon café bien chaud.

Après la pause, il était temps de retourner au boulot. Quelques retouches de maquillages et de vêtements puis c'était reparti pour un tour. La boisson chaude qui avait coulé dans mon corps m'avait un peu détendu. Assez en tout les cas pour ne pas jeter Hana par la fenêtre. Celle-ci se permettait maintenant de me donner des ordres. Mais où allait le monde ? Mais elle avait raison sur un point, plus vite ce shooting de malheur serait fini plus vite je ne verrais plus sa sale tête. Je devais me focaliser sur cet objectif pour un bon résultat. Je m'étais contenté de lui jeter un regard noir avant de rejoindre la piste. Les sourires faux placardés sur mon visage se succédaient au même rythme que les différentes poses. Si sur certaines on n'était pas proches, il y avait d'autres scènes où on devait se toucher. Autant dire que plusieurs fois je m'étais retenu de partir en claquant la porte, tant pis pour la perte d'argent. Mais le regard appuyé de mon manager suffisait à me retenir car je savais que sortir d'ici ne serait pas évident avec le gorille.

- C'est parfait. On fait une pause de 10 minutes !

Ah enfin, j'étais en train de crever. Ne perdant pas une seconde je m'éloignais pour aller m'asseoir, attendant qu'on m'apporte à boire. J'avais chaud actuellement à cause de la lumière artificielle et mine de rien poser demandait des efforts. C'était avec joie que j’accueillais le thé glacé...qui n'était pas du tout glacé.

- Ya ! Qu'est-ce que c'est que cette merde ?

Le gobelet avait volé dans la tête du type qui m'avait apporté la boisson. Cette dernière s'était répandue sur lui et aussi sur le sol. Je m'étais levé de ma chaise prêt à l'étriper.

- Tu ne connais pas la définition du mot "glacé", tu veux que je te mettes dans un congélateur peut-être ?

Le pauvre petit tremblait comme une feuille sous ma colère mais je n'en avais que faire. J'étais vraiment furax et ne me préoccupait absolument pas des regards tournés dans notre direction. J'étais connu pour mes réactions violentes quand quelque chose n'allait pas de toute façon.


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Comme le feu et l'eau vous ne pouviez respirer le même air. Il vous fallait de l'espace. Chacun sa carrière et si vos chemins se croisaient jamais trop près était le mieux. Mais il fallait croire que le destin aimait jouer avec vos nerfs. Tu sentais déjà le mal de crâne pointer le bout de son nez. Sérieusement pourquoi on te collait lui contre tous les autres mannequins possible sur terre? Tu avais fait quelque chose de mal? On te punissait ? Lorsqu'une photo sortait de vous deux ne serait ce que dans le même lieu c'était le feu sur la toile, alors dans le même shooting vous signiez votre arrêt de mort avec leurs idées morbides de couple entre vous deux. Plutôt mourir.

Mais pire que mourir on te torturait avec sa tête bien trop proche de la tienne, et surtout ses caprices de starlette des temps modernes. Vraiment comment avait il fait pour devenir connu ? Il était plus chiant encore que Beyonce croisé avec un chihuahua. Tu aurais très vite abandonner à la place d tous ceux qui l'avaient engagé. Ne parlons même pas de son agent que tu admirais. La pause sonnait et tout le monde semblait aussi blasé que toi. Vous n'alliez pas y arriver.

Un rire retentit dans tout le studio et se fut le tien. Si tu semblais silencieusement abasourdi pendant quelques secondes tu n'avais pu empêché ton rire de sortir. Tapant dans tes mains tu faisais ensuite un geste à son manager.
"Je n'avais jamais vu quelqu'un avec autant de manières et de caprices emmerder absolument tout le monde en détestant pourtant l'autre. Mais ne t'en fais pas... je disparaîtrais de ta vue... dès que tu auras les couilles pour te débarrasser de moi.  "

Taré. Tu n'avais même pas à te sentir vexée.Il mettait bien trop d'énergie à te détester et au fond c'était presque plaisant, si tu n'en mettais pas tout autant à le détester également. Ça t'épuisait quand même. Et ton manager le voyais bien venant alors te donner un réconfortant en liquide et ton gilet. Quelques recommandations d'être conciliante et il partait parler avec le directeur pour faire profil bas à ta place. Ton regard observait alors cette scène presque pitoyable. Pourquoi s'excusait il ? Pourquoi des deux fautifs c'était ceux qui n'avaient rien fait qui s'excusaient ? Ah il t'avait traîné là. Le bougre.

Tu te permettais de lui glisser ce petit commentaire. Pour ton bien principalement, tu n'allais pas rester toute la journée avec ce gars insupportable parce qu'il boudait. Autant l'enlever de la publicité. Tu aurais peut être dû glissé cette information au directeur. Tant pis. Retouchant un peu tes cheveux et ton maquillage tu repartis sur le centre afin de faire enfin ton travail : poser. Et non pas garder un enfant sur gâté qui devait clairement revoir son éducation et son comportement. Peu importe son regard noir tu n'en avais qu'à faire. Et lorsque tu étais loin de lui tu remerciais la personne ingénieuse qui avait décidé de créer une distance. Trop proche tu insultais le monde entier et surtout le blond dans ta tête imaginant même des moyens de le frapper.

Comme si tu avais retenu ta respiration tout du long tu pris une grande bouffée d'air en relâchant un soupire par la suite revenant à ton gilet et ton manager qui te communiquait la suite de ta journée et de ta semaine. Tu prenais alors l'eau qu'on te tendait remerciant cette personne sûrement du staff avant de boire tranquillement ne t'arrêtant qu'en entendant le putois crier au feu.

Ton regard se tournant vers lui et sa fameuse scène tu ne pus qu'ouvrir légèrement la bouche en voyant ce geste aussi violent qu'inacceptable. Quel con. Autant tu n'étais pas super Woman, tu n'allais pas défendre chaque personne sur terre, autant tu détestais l'injustice. Tu détestais ceux qui menaient les gens à la baguette parce qu'ils étaient plus forts, plus riches. Tu détestais qu'on te dise quoi faire. Tes pas résonnaient alors sur le sol, amplifier par ta colère.

" Toi qu'est ce que tu fais ? Tu t'es pris pour la diva du siècle ? SULTAN ? Excuses toi. "

Ton manager venait rapidement à tes côtés connaissant ton tempérament plutôt similaire au blond. On apportait rapidement une serviette à ce pauvre petit qui n'avait rien demandé. Mais ta colère ne faisait que monter.

" Tu aurais pu le brûler. Tu n'y as pas pensé hein ? Dans ton crâne de Piaf ! C'est bon je ne veux plus jamais travailler avec quelqu'un comme toi. Directeur c'est lui ou moi. LEs gens comme ça ne peuvent pas être un modèle pour les gens. Hors de question, pas de mon vivant. "

Te tournant vers ton manager tu semblais bien décider à tout faire finir ce jour ci.

" Ki tae , appelle les journalistes. Je vais finir ces conneries de couples de pacotilles. "

Et s'il tentait de te dissuader de briser une image qui rapportait de l'argent tu n'avais pas envie d'écouter. Tout comme ton interlocuteur tu étais têtue, qui disait non à une princesse? Tu ne connaissais pas ce mot.


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Pourquoi est-ce que cette cruche se mettait à rire soudainement ? C'était certains il manquait une case à cette fille. Avec ma chance il fallait que je sois en contrat avec la débile du coin. Je ne pouvais pas continuer de cette façon et mon manager allait avoir une petite discussion avec moi au sujet des contrats qu'il trouvait pour moi. C'était dommage de ne pas pouvoir signer après avoir rencontré sa potentielle partenaire. Ceci dit vu mon taux d'exigence, il n'y aurait pas beaucoup de signatures à la fin. Hana pouvait bien m’insulter autant qu'elle le souhaitait, je ne me sentais pas du tout mal de faire des caprices. Après tout ce que j'avais vécu, j'avais bien le droit d'exiger certaines choses. Mais pour elle, je  devais forcément venir d'une riche famille alors que ce n'était pas le cas en réalité. Mes parents adoptifs étaient d'origines modestes malgré tous les gosses qu'ils avaient pondus. Je ne savais même pas pourquoi ces gens là m'avais adopté, si c'était en plus pour au final me traiter comme un moins que rien. Pendant toute mon enfance je m'étais senti comme le vilain petit canard à l'intérieur de mon propre foyer. Maintenant que j'étais reconnu, je n'allai plus laisser mon passé me bouffer et être gentil avec le peuple qui m'entourait simplement pour faire plaisir.

- Ne me met pas au défi de le faire, j'en suis tout à fait capable

Assurais-je avec un sourire mauvais. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Oh bien sur je ne me salirai jamais les mains moi-même mais il y avait des personnes que l'on pouvait payer gracieusement pour faire le boulot. Le seul hic était que tout le staff savait que moi et Hana on ne s'entendait pas bien, alors tout de suite on allait forcément m'incriminer. Je n'avais donc pas le choix de devoir freiner mon ressentiment envers la mannequin et faire mon travail. Après tout jouer la comédie était aussi l'une de mes meilleures facettes et il était donc aisé pour moi de sourire pour de faux pour la caméra.

Il était temps d'en finir avec ce shooting car je n'en pouvais déjà plus de ma partenaire et aussi de ses commentaires ennuyeux. C'était toutefois amusant de voir son manager faire des courbettes pour s'excuser à sa place. C'était là le seul point qui nous liait car le mien était pareil. Je ne faisais rien de mal et pourtant, il trouvait toujours le moyen de présenter des excuses. Une nouvelle pause avait été décidée, et je pouvais m'éloigner à nouveau de Hana et surtout d'aller profiter d'un bon thé glacé. Si bien évidemment, la personne chargé de cette mission ne se trompait pas. A croire que ces gens là se passaient le mot pour me mettre en colère. Le thé n'était pas du tout rafraîchissant et avait fini sa course sur le pauvre garçon. En trois secondes les deux managers et Hana avaient accourus pour jouer les preux chevaliers. Désespérant.

- Oh excusez-moi mademoiselle, est-ce que je vous ai sonné ? Non. Je ne vois pas pourquoi je m'excuserai alors que c'est cet énergumène qui s'est trompé.

Ça devrait être plutôt lui qui devrait me supplier de lui pardonner mais vu qu'il était tout trempé je pensais qu'il avait dû retenir la leçon. Hana voulait rompre notre contrat et appeler les journalistes pour dire la vérité sur notre relation. Et c'était moi la dramaqueen ? A quel moment en plus j'avais signé pour  être un exemple ?

- Et bien tu vois, je n’ai même pas eu besoin de lever le petit doigt pour te voir disparaître. Tu abdiques toute seule.

- Young Su...

- Quoi Young Su ? J'ai daigné traîner ma noble personne jusqu'ici et madame fait des caprices

Est-ce que c'était du foutage de gueule ? Carrément. Mais moi au moins si je lançais des piques à la mannequin, je ne menaçais pas mon agent de leur faire perdre plein d'argent. Je me disais que c'était juste un shooting et par conséquent notre alliance n'allait pas durer éternellement.


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