[flashback] C'est la danse des canards ( Lee Woo Hyun)

Première rencontre

☾☾Il n’y avait rien de tel qu’une petite balade matinale, surtout quand c’était l’Eté et qu’il ne faisait pas encore trop chaud. Je détestais la chaleur et j’étais bien heureux d’avoir la climatisation dans mon appartement et pas de corps qui venait se coller contre moi. Un truc tout gluant et chaud, rien que d’y penser j’en avais la chair de poule. J’étais célibataire depuis quelques temps maintenant, ma dernière relation avait duré peut être une semaine avant que je coupe le cordon de façon assez directe. Ce qui m’avait valu une gifle mais il en fallait plus pour me blesser. Au final, c’était mon ex la plus touché pour avoir réagi d’une façon aussi violente. J’avais au moins eu la décence de lui annoncer la nouvelle de vive voix et non par sms comme la grande majorité des jeunes de nos jours. Jeunesse dont je faisais tout de même partie. J’avais soufflé mes 26 ans au début du mois de Juillet. Date qu’on m’avait greffé bien qu’en vérité la vraie restait inconnu. J’ignorais tout bonnement quand est ce que j’étais sorti du corps de ma vraie mère, celle qui m’avait abandonné. Ceci dit, celle qui m’avait adopté ne me portait pas dans son cœur non plus. J’étais bien content d’avoir fermé la porte de leur maison à la majorité et de ne plus entendre parler d’eux. Pour l’instant en tout les cas, personne n’avait levé la main en disant « hé ! C’est mon fils ! J’en suis très fier ». Ce qui serait de l’hypocrisie totale vu que j’étais traité comme un paria par ces faux parents et ces faux frères et sœurs. Ils n’avaient jamais eu de mots gentils envers moi, tout ça parce que j’avais les cheveux blancs. C’était pas de ma faute si j’avais une dépigmentation de la chevelure. A cause de leur moquerie que j’avais subi depuis mon adoption, je détestais cette couleur et me les teignaient régulièrement. Heureusement que je pouvais me permettre d’aller régulièrement chez le coiffeur. La seule chose que j’appréciais c’était leur douceur, aussi doux que les plumes d’un oiseau.
D’ailleurs en parlant d’oiseau, je devais faire attention de ne pas croiser des canards. Ils seraient capables de m’attaquer. C’était agressif, il ne fallait pas croire le contraire. C’était une phobie que je tentais tant bien que mal de cacher et mes gardes du corps n’avait jamais rien dit lorsque je me cachais derrière eux. Le pire, c’était que ces volatiles se promenaient même en ville parfois. Le matin, je pensais donc que ces créatures diaboliques dormaient, me laissant ainsi vagabonder tranquillement dans le parc du quartier où je résidais. Il y avait aussi des personnes que je croisais en route pour le travail ou tout simplement en train de courir. Je ne sortais jamais sans mon déguisement, qui se résumait à une casquette et des lunettes de soleil. Accessoires peu étrange quand le soleil tapait déjà à cette heure-ci.
Je commençais à avoir un petit creux, je n’avais rien avalé depuis hier midi. J’avais bientôt un shooting et je ne devais pas prendre de poids. Mais bon, mon manager n’était pas là pour me tirer les oreilles alors je pouvais bien déguster un petit sandwich. Je me posais donc sur un banc, sortant de mon sac Gucci, du papier d’aluminium recouvrant le délicieux repas que j’avais fait ce matin avant de partir. Vu que mes mains l’avaient préparé, ce sandwich ne pouvait qu’être délicieux. Alors que je déjeunais tranquillement, le cri d’un animal familier avait retenti dans mes oreilles, me stoppant dans ma nouvelle bouchée. Il était là. Juste là. Immonde créature qui me fixait. Mon cri se perdait dans ma main que je venais de plaquer sur ma bouche et je montais sur le banc, incapable de m’enfuir en courant. Dans mon escalade, j’avais laissé tomber ce qui restait de mon repas sur le sol. Shit. Le canard avait bougé, s’approchant de moi et je lâchais un petit cri.

- Ya ! N’approche pas !

D’une main tremblante je cherchais dans mon sac quelque chose à lui lancer et saisissait mon baume à lèvres avant de lui balancer. Echec. Ce canard diabolique avait esquivé mon attaque avant de foncer vers moi. Je mettais mon sac devant moi comme bouclier pour me protéger .

Première rencontre

☾☾A croire que le sommeil n'avait jamais touché de sa grace tes neurones tu te levais bien avant que le soleil ne fasse son apparition. Encore une fois la nuit se tenait droite devant toi et tu la saluais pour partager un bout avec elle, lire quelques phrases, quelques anecdotes qui allaient t'être utiles, ou pas. Tu apprenais encore plus de la vie, sans la comprendre dans la pratique. Et puis tu te replaçais dans tes draps pour continuer une micro sieste jusqu'à ce que les premiers rayons t'informent du début de la matinée. Une bien belle matinée d'ailleurs. Voyant le chiffre s'afficher sur ton réveil tu décidais d'enfiler cette tenue particulière mais confortable pour fouler le sol à une vitesse plus élevée que l'habitude. Certes le cerveau était une partie musclée et entretenue mais il t'était hors de question de laisser dépérir ton corps. Berceau de tout ce qui était. Motricité, agilité, indépendance, il était la clef d'une vie saine et épanouie.
Tes pieds se retrouvaient donc à un rythme bien connu et contrôlé à fouler la terre dont tu avais également l'habitude. Une sorte de confort qui te permettait de te sentir bien. Atterrissant souvent dans un parc où la nature faisait régner une loi douce et candide tu te stoppais quelque peu pour vérifier ton rythme cardiaque, pour apprécier l'air qui brûlait presque tes poumons mais te rendait vivant. Pour regarder ce lac , calme, paisible, rempli de mystères que tu ne connaissais pas. Pour observer ces gens bien différents mais tous regrouper au même endroit. Car oui tu étais de ceux qu'on entendait pas. De ceux effacés, qui tentent de vivre leur vie dans une ombre positive. Choisir d'apprendre pour mieux comprendre, choisir le savoir à la pratique. Ce qui était ironique c'était ce que le savoir apportait : une meilleure compréhension du monde autour de nous. Mais .. ce monde autour de toi t'était étranger. Tu ne le côtoyais pas, tu ne lui parlais pas. Une controverse que tu avais changé petit à petit pour t'intégrer. Là où l'enfant sage n'avait pas son mot à dire tu avais créé une petite place pour l'adulte sûr. Tu avais appris, mais tu avais surtout appliqué.
Les gens n'aimaient pas naturellement les autres. Le besoin, la nécessité, l'intérêt était ce qui faisait naître en eux des envies, des affections, des liens. Tu n'avais pas été ce genre de personne jusqu'à ce que tu comprennes qu'il était plus facile d'être social. Encore aujourd'hui tu ne saisissais pas tout mais l'aide pouvait faire partie de ton apprentissage.
Ce pourquoi tu répondis à l'appel d'un cri et d'une demande aux teintes de peur. une voix étranglée et apeurée. Rien de tel pour te réveiller. Tu étais prêt à débattre, non pas de tes mots mais par les poings lorsque tu vis le ridicule d'une situation ironique. Ton pas s'arrêtant d'un coup tu regardas ces deux êtres en confrontation: l'un tétanisé, l'autre volant de la nourriture dont il n'était pas habitué. t'approchant alors doucement tu fis reculer le canard qui ne partait pourtant pas bien décidé à manger ce sandwich bien fait.

- Ca va ?

Prenant le reste de nourriture tu l'envoyais plus loin. Dans tes livres il était dit qu'une phobie ne se contrôlait pas, qu'elle paralysait les membres et nous faisait oublier toute logique. Serait il en pleine crise de phobie ?

Première rencontre

☾☾Une phobie ne se contrôlait malheureusement pas. Du moins pas de mon côté. Depuis le jour où mes frères et soeurs m'avait fait ce sale coup, j'avais peur des canards. La crainte ridicule que ces oiseaux en voulaient à ma peau. Enfin, au fond je savais que c'était débile et qu'il suffirait d'un coup de pied pour les faire partir mais mon esprit était totalement bloqué. Certains que les canards étaient là pour me nuire. Heureusement qu'il était tôt, trop tôt pour que des journalistes aient l'idée de se promener dans un parc. Me retrouver sur la première page des magazines people dans une telle situation aurait fait de moi la risée de l'année. Impossible ensuite de faire remonter mes points auprès de mes fans.
Pour l'instant, il n'y avait que moi et le canard. La bestiole était en train de gagner, car la seule arme que j'avais eu ma possession était déjà balancé.
Le canard, bien décidé à faire de moi son quatre heures s'approchaient de plus en plus du banc sur lequel je m'étais perché. J'avais peur, vraiment très peur et avait fermé les yeux en me cachant derrière mon sac à main. Si je devais faire un sacrifice, tant pis. Un sac ça se rachetait. Alors que je pensais que ma vie était finie, j'entendais une voix me demander si ça allait. Doucement, je sortais de ma cachette pour voir un jeune homme attraper ce qui restait de mon sandwich pour le jeter plus loin. J'ignorais comment il avait fait mais la créature démoniaque était parti suivre la nourriture. Je poussais un long soupir de soulagement, me laissant tomber sur le banc.

- J'ai cru que c'était ma dernière heure

Mon interlocuteur ne comprenait surement pas comment on pouvait avoir des canards. Pourtant ces créatures étaient machiavélique. Il ne fallait pas se fier à leur beau plumage. Ils me fixait avec leur regard de petites pupilles, provoquant et rempli de méchancetés. Prêt à me terrasser, moi, le célèbre Young Su. Comme une sorte de malédiction.

- Merci

Rajoutais je d'une voix sincère. Après tout il m'avait sauvé de l'attaque de ce monstre. Je n'allai cependant pas le remercier deux fois alors le jeune homme avait intérêt à bien noter que je l'avais remercier. J'espérais aussi qu'il ne m'avait pas reconnu ou dans le cas contraire, qu'il n'était pas du genre à raconter la vie des stars sur la toile. Il n'y avait pas que les paparazzis qui me prenait en photos mais aussi les gens lambda. Après je pouvais toujours arranger le truc et lui proposer un gros chèque pour éviter une catastrophe. En attendant, je ne savais rien pour le moment sur mon sauveur.

- Vous pensiez surement avoir affaire à un voleur et non à...à ça...pas trop déçu ?

J'essayais l'humour pour penser à autre chose, car mine de rien mon coeur battait encore rapidement face à cette grande frayeur que j'avais eu. Mes mains tremblaient toujours un peu sur mes cuisses. Il allait me falloir un peu de temps pour me calmer. Un bon bain me ferait du bien mais je sentais aussi que mes jambes étaient en cotons, difficile alors de rentrer à mon appartement pour l'instant. J'étais coincé sur ce banc.

Première rencontre

☾☾ . Ce que tu avais lu dans tes nombreux livres se retrouvaient donc face à toi. Une respiration rapide et frénétique pouvait montrer des signes de plusieurs maladies mais il semblait qu'il ait été frappé de ce symptôme par un être extérieur recouvert de plumes. D'ailleurs il t'était difficile de comprendre comment un petit être comme celui ci pouvait effrayer autant un humain avec cette carrure. Car oui cet homme qui se recroquevillait sur lui même en hyperventilation et sûrement en suant plus que d'habitude, était d'une carrure bien plus musclée que la tienne. Bien plus.. C'était tout de même impressionnant de voir son corps comparé au tien qui semblait bien frêle. Méfiance sur les apparences tu étais le premier à pouvoir  ainsi piégé. Trêve de bavarderie inutile intérieure tu venais l'aider avec son propre sandwich. En espérant qu'il ne voulait pas le finir. Mais selon tes livres; la peur faisait diminué l'appétit. Il n'en aurait donc pas besoin.
Peut être que tu aurais du courir après le dit canard. Mais tu voyais que ta technique avait plutôt bien marchée et ta voix sortait ton ami du jour à sortir de sa bulle de protection et d'isolement. Il pu alors enfin parler et se détendre. Tu voyais bien dans ses muscles une tension qui s'en allait rapidement.

- Il est rare pour des canards de tuer. Scientifiquement ça n'a pas vraiment de sens.. ni même physiquement, l'anatomie d'un canard ne lui offre pas autant d'attaque que nous.. Tu aurais pu t'en sortir  

Scientifiquement , c'était là ton arme. Tu étais bien plus lecteur qu'acteur. Et peu de gens te comprenaient bien que tu t'étais améliorer sur la compréhension du comportement humain. Mais rien de trop spontané encore. En tout cas tu comprenais que tout cela était une phobie, or tu ne comprenais pas encore son origine. Ce qui t'intéressait pourtant grandement.

- De rien c'est normal.  

Ton père t'avait toujours appris à faire attention aux autres. En tant que médecin il avait donné sa vie pour les autres, il en était presque naturel que tu développe une certaine empathie. Mais tellement différente des autres qu'ils ne te comprenaient pas. Toi même tu pensais logiquement et simplement mais humainement parlant tu ne comprenais pas. Un vrai mystère. Comme ce jeune homme face à toi. Tu ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam et même si on te disait qu'il était connu tu ne saurais pas qui il est. Telle était ta culture. Telle était ta vie en général.
Fronçant doucement les sourcils pour tenter de comprendre ce qu'il disait tu penchais quelque peu la tête. Pourquoi préférais tu un voleur ?

- Déçu ? Je ne veux pas tomber sur un voleur.. ce serait plus terrible que ça ..  

Il était étrange quand même ce jeune homme. Mais il était sûrement pas mal ailleurs avec cette frayeur. En quelques minutes tu courais plus loin d'ici. Revenant rapidement avec une tablette dans les mains. Déchirant les premières couches protectrice tu lui donnas la plaquette de chocolat noir.

- Le cacao contient du tryptophane qui devient de la sérotonine. Tu devrais te détendre dans quelques minutes. De plus il contient du sucre et du magnésium pour avoir de l'énergie. ET c'est stimulant pour le cerveau  .

Merci google sur pattes. Il faudrait vraiment que tu fasses autre chose que de lire lire et encore lire. Mais ut avais toujours été ainsi. Intéressé par tout , retenant presque tout. Ton cerveau était en perpétuel combat et stimulation. Peut être était il intéressant que tu te nourrisse également de chocolat. Tu venais ensuite à ses côtés t'asseoir un instant.
- C'est une phobie c'est ça ?? Pourquoi ?  

Le tact, la vie privée, toutes ces choses étaient des conceptions assez abstraites que tu ne cherchais pas vraiment à comprendre, étrangement.

-  

Première rencontre

☾☾Visiblement le jeune homme ne savait pas ce que phobie voulait dire pour sortir une bêtise pareille. Dans la logique des choses, en effet, le canard ne pouvait pas me tuer - et encore ça pouvait pincer et faire mal - mais la peur que j'avais envers ces bestioles rendait toute logique inutile. C'était comme la peur des araignées, alors qu'il suffisait de marcher dessus pour l'écraser. Je ne ne parlais bien évidemment pas des grosses mygales où là c'était totalement différent. J'étais donc un peu vexé des propos de mon sauveur quand même. J'ignorais si je devais le prendre pour de la moquerie ou pas. Ou simplement quelqu'un qui ne comprenait pas pourquoi j'avais eu peur de ce canard.

- La peur ne se contrôle pas et nous fait faire des choses...irrationnelles

Comme monter sur un banc dans un parc et son sac en guise de bouclier. Je m'étais ridiculisé dans tous les sens du termes mais fort heureusement, je n'avais eu qu'un seul spectateur. Ce dernier ne me connaissait même pas apparemment. Soulageant et en même temps un peu vexant. Comment est ce que les gens faisaient pour ne pas me connaître alors que je commençais à avoir des contrats de partout ? Que cela soit pour des magazines de mode ou même un petit rôle dans un drama. Bien élevé un minimum, je remerciais tout de même le jeune homme. Encore un peu secoué par ce qu'il venait de se passer, je tentais de dédramatiser le truc en me disant que ça aurait pu être pire. Tomber sur un voleur ou bien un assassin qui aurait attenter à ma vie. Bien que à mes yeux le canard remplissait très bien ce rôle.

- Tu as raison...Au moins personne n'a été blessé

Même pas le volatile, ce qui était bien dommage car après avoir mangé mon repas c'était sur et certains qu'il allait revenir à la charge. Mon sauveur était soudainement parti en courant, me laissant comme un idiot tout seul. Je serrais mon sac contre moi, craignant de voir l'ombre d'un bec. C'était donc un grand soulagement de revoir un visage familier car j'étais dramatiquement coincé dans ma peur et ne pouvait pas faire un pas.

- Oh euh...merci...tu es un scientifique ?

Demandais je en prenant le chocolat. Il m'avait fait tout une dissertation sur ce met et comment dire que j'en avais rien à faire en vérité de ce qu'il racontait ? Pas parce que j'avais rien compris mais c'était connu que le cacao déstressait. Coupant un carré de la tablette, je le mettais dans ma bouche, appréciant la saveur dans ma bouche. Et aussi celle d'une présence inconnue mais tout de même rassurante. Je me demandais tout de même d'où il venait pour poser ce genre de question. Il me faisait penser à un robot dans les films de science-fiction. A ne pas comprendre les émotions humaines.

- Oui c'est ça...j'ai subit un traumatisme quand j'étais enfant...Mes frères avaient enfermés un canard dans un carton et m'ont fait croire que c'était mon cadeau d'anniversaire. Quand j'ai ouvert le carton, le canard m'a sauté dessus...

C'était la première fois que je racontais cette histoire à quelqu'un. Rien que de repenser à son bec qui m'avait pincé de partout et derrière les rires de mes frères, j'en avais des frissons. C'était bizarre de me confier à un inconnu comme ça, d'habitude j'étais plutôt renfermé avec les étrangers. L'émotion surement, m'avais fait baisser la garde.

- C'est comme ça qu'est née ma phobie...et toi, il n'y a rien que tu crains ?

Demandais je à mon tour. Je ne voyais pas pourquoi je serais le seul à parler là dessus.

Première rencontre

☾☾ Cela t'arrivait assez souvent. D'être incompris par ton interlocuteur et passer pour un vrai connard de première. Mais ce n"était jamais intentionnel. Lorsque tu voulais être blessant et méchant ... tu supposais que cela se voyait. Or tu ne parlais que d'un point de vue totalement scientifique. D'un point de vue scientifique pleins de choses étaient rationnelles , mais les sentiments étant pris en compte on en perdait toujours le fil théorique. Voilà pourquoi une théorie et une pratique était si différente. TU le savais pourtant mais tu voulais le rassurer. Tu étais donc gentil, mais terriblement maladroit. Tu compris d'ailleurs rapidement que ton discours n'avait pas marché et qu'il l'avait, au contraire, légèrement irriter. Tu mordis légèrement ta lèvre. Avec les années tu comprenais quand quelqu'un prenait mal tes propos, et heureusement. Ce qui était intéressant c'était la façon d'étudier les comportements... ok. Tu arrêtais les analyses.

- Oui... c'est vrai. 

Tu te retins d'ajouter qu'il s'agissait effectivement d'un trait de la peur. Irrationnelle et contre logique parfois elle allait dans la phobie pour nous faire vivre un enfer. Mais tu restas la bouche fermée, préférant acquiescer. Après tout il n'était pas débile il le savait. Tu regardais le jeune homme se remettre de ses émotions tout en ne bougeant pas d'un pouce. Heureusement que tu n'avais aucune mauvaise intention. Où il aurait été ridiculisé. Les gens étaient parfois réellement étranges. Rigoler des autres alors qu'ils avaient, eux même, peur de quelque chose. N'était ce pas idiot ? Tu ne comprenais pas trop mais ce n'était pas la première fois que le comportement en société suscitait en toi des interrogations. Effectivement personne n'avait été blessée et tu souriais légèrement content qu'il le reconnaisse et dédramatise de lui même la situation. Après tout il aurait pu rester buté sur sa peur et crier de partout que le canard était diabolique. Au moins il était censé.
D'ailleurs pour l'aider un peu plus tu courais chercher ce que la médecine avait de meilleur: le chocolat. Enfin médecine approximative et naturelle à la portée de tous. Et beaucoup de gens savaient que cela était bon pour le moral et la santé mais pas pourquoi. Tu en profitais donc pour lui faire un exposé détaillé. Tout le monde se fichait éperdument de tes speech. Mais qu'est ce que tu y pouvais. Tu étais comme ça.

- Heu... je. Je suis intéressé. Mon père est médecin  

Tu ne savais toujours pas quoi répondre quand on te posait une question sur toi. Ton métier, ou pourquoi tu connaissais autant de précision. Dire que tu aimais étudier absolument tout et que ton traumatisme d'enfance aviat fait de toi une éponge à information n'était pas forcément une bonne idée. Psychologiquement parlant c'était beaucoup trop tôt. Bref, tu cherchais encore comment répondre et à chaque fois que cette question arrivait tu changeais ta réponse. Laquelle passerait mieux? Attendant la réaction de ton nouvel ami tu souriais doucement en le voyant prendre le carré. Tu servais donc à quelque chose. Peut être que tu aurais dû faire médecin comme ton père. Mais tu préférais aider dans l'anonymat.

- Oh je vois... c'était pas très gentil. Et pas très intelligent. Les enfants sont un peu durs avec les autres enfants.. J'espère qu'ils t'ont demandé pardon. Tu devrais essayer de vaincre ta phobie. Plus facile à dire qu'à faire je sais , mais se serait plus pratique pour toi.  

Sans blague Woo hyun ? Mais tu ne savais pas quoi dire d'autre. Avoir peur des canards c'était handicapant. ET puis c'était aussi dommage d'en souffrir autant pour une vilaine boîte qui aurait pu mal tourné pour le canard. Pauvre canard. Pauvre monsieur. Les gens étaient vraiment idiots. Soupirant un peu en réfléchissant tu collas ton dos au dossier du banc avant de regarder ton interlocuteur avec surprise. Toi ? Hm.

-Hm... je n'ai pas identifié de phobie non..  

Ou bien la peur de parler t'était simplement passé. Peut être bien que tu avais été comme lui, traumatisé.

-  C'est un peu étrange mais j'avais peur de parler avant. Enfin je n'avais pas conscience que j'avais peur. Je ne parlais juste pas. Voilà

Voilà. C'était triste de voir que ta communication était toujours aussi pauvre. Mais au moins elle s'est légèrement améliorée.
-  

Première rencontre

☾☾Ce n'était vraiment pas ma journée dès le matin. Après m'être fait agressé par un canard voilà que mon sauveur s'avérait être quelqu'un de totalement bizarre. Enfin, bizarre était un bien grand mot, il ne pouvait pas être plus dérangé que moi. Au moins avions-nous tous les deux un point commun sans le savoir réellement. Il semblait tout de même de sortir tout droit d'un film de science-fiction avec sa façon de parler assez...scientifique. Je ne comptais pas débattre des effets de la peur sur le comportement humain à cette heure-ci et encore moins l'envie de le faire d'ailleurs. J'avais paniqué et étais monté sur le banc il n'y avait pas de quoi en parler pendant trois heures. Puis comme je venais de le dire ensuite, il n'y avait pas eu de blessés ni de morts, tout allait parfaitement bien. Sauf moi, qui peinait à me calmer. Cette phobie était vraiment horrible pour moi. Je mettais du temps à me remettre de mes émotions et de l'adrénaline. Raison pour laquelle je faisais tout pour ne pas croiser un canard. Hélas, ce dernier s'était écarté de sa route pour venir me voir.

- Ah...C'est pratique

Je ne pouvais pas dire à mon tour ce que mon paternel faisait vu que je n'en avais point. Bien sur comme tout orphelin je m'étais imaginé à quoi mes parents pouvaient ressembler et ce qu'ils faisaient dans la vie. Des raisons plus illogiques qu'autre chose pour expliquer mon abandon pour au final finir par conclure qu'ils ne m'aimaient tout simplement pas. En ce qui concernait le métier, mon cerveau innocent les avaient conduis dans la voie d'agent secret, obligé de laisser leur fils derrière eux pour le protéger. En y songeant, je me faisais pitié moi-même. Heureusement que j'avais du chocolat gentiment apporté par mon interlocuteur. A la base c'était surtout pour m'aider à me détendre qu'il m'avait apporté une tablette. Puis je m'étais mis à lui parler de ma phobie, de la raison pour laquelle je craignais les canards. En discuter m'aiderait peut être à souffler un peu après tout. Et puis comme c'était un inconnu, il ne risquerait pas de divulguer l'information sur le net.

J'étais cependant loin de m'attendre à une telle réaction après avoir raconté mon histoire. En fait, je n'avais même pas pu me retenir de pouffer. Demander pardon ? La façon dont parlais l'autre lui rappelait celle des enfants. " il est pas gentil". Pourtant il ne devait pas être si jeune que ça. Encore une chose étrange chez le jeune homme.

- Comme tu l'a dis, ils n'étaient pas gentils. Et cette histoire de canards n'est qu'un aperçu de mon enfance. J'aurai pu aussi finir aquaphobe

Je le laissais réfléchir pourquoi j'aurai eu peur de l'eau. Cette journée où il m'avait emmené sur un pont et m'avais empressé de sauter. Je l'avais fait. A ce moment là j'avais même souhaité y rester quand mon corps s'était mis à couler. Pourquoi rester dans un monde où personne ne nous désirait ? Hélas, on m'avait repêché et j'étais toujours présent. Un jeune homme bien différent du petit garçon qui se faisait martyriser par sa "famille" adoptive.
C'était au tour de l'étrange personnage à côté de moi de parler de lui. Visiblement il avait été aussi muet que moi. Un léger sourire avait étiré mes lèvres face à cette nouvelle information.

- C'est donc pour cette raison que tu as deux façons de parler. Tu es vraiment intéressant...quel est ton nom déjà ?

On ne s'était pas présenté l'un à l'autre mais peut être le fallait il. Sinon j'allai continuer à l'appeler le bizarre et ce n'était pas forcément flatteur.

Première rencontre

☾☾ Tu n'étais peut être pas la personne que les gens voulaient le plus voir. Celui que les autres appréciaient rencontrer mais tu étais comme tu étais. Et puis tu mettais tout de ton côtés pour comprendre les autres, sortir de ta bulle que ton enfance avait créée. Tu n'étais pas méchant. Ni même sorti d'un laboratoire. Mais tu avais compris et assimiler l'expression de soi comme une forme de décadence, de bêtise, d'un mal que personne ne supportait. Et même si tu t'étais énormément améliorer et que tu semblais avoir un comportement tout à fait normal avec ceux que tu connaissais, les étrangers semblaient un peu plus dur à aborder. Surtout quand la phobie, dérèglement du cerveau venait se mettre en travers de votre chemin. Tout ce que tu voulais c'était l'aider. MAis tu étais un peu spécial voilà tout.
Pratique, sûrement mais très intéressant ça tu en étais sûr. Tu buvais les paroles de cet homme que tu appelais père sans que le sang ne vous lie.

- Oui.. enfin il m'a permis d'énormément m'instruire. Et depuis qu'il m'a recueilli je ne fais que lire.  

Tu n'aimais pas trop sortir, du moins tu n'aimais pas avant. Tu étais un cérébral, un homme à la soif de savoir et de connaissance qui pouvait effrayer les plus grands de ce monde. Toujours l'envie d'aller plus loin dans la connaissance, l'apprentissage. Toujours admiratif de ce père, de cet homme qui sauvait des vies par le savoir, par la théorie mais également une pratique impeccable. Tes parents biologiques n'étant qu'un souvenir très lointain et teinté de sang tu avais décidé de ne plus essayer de te rappeler d'eux, bien qu'ils venaient en rêve répandre une terreur, une angoisse qu'ils avaient toujours créés, peu prêts à accueillir un nourrisson.
Peu importait tout cela à présent. Tu pensais au présent et pour l'heure ton interlocuteur avait besoin d'un réconfort. Que tu ne pouvais procurer autrement que chimiquement. TU n'étais clairement pas prêt à être une épaule bénéfique sur laquelle il pouvait s'appuyer. Non pas que tu ne voulais pas mais il était rapidement et facilement compréhensible que tu n'étais ni doué pour remonter le moral que tu ne l'étais pour rassurer.

Pourtant tu écoutais son histoire. Et quels vils personnages avait il connu. Ses propres frères. Ce n'était clairement pas gentil ni même approprié. Sans avoir étudié la psychologie il était facile de comprendre que ces évènements étaient traumatiques et qu'il en avait gardé de grandes séquelles. Avaient ils conscience de tout cela ? C'était bien ta grande question.

-  OH... je suppose qeu tu as dû en parler non? Quoique ça a dû être dur de parler de ça .. Je ne comprendrai jamais les gens qui font de mauvaises actions en leur pleine conscience. Les règles de conduite en société ne sont pourtant pas compliquées.

Tu les avais apprises. Si tu pouvais tout le monde pouvait. Et ce fut à ton tour de parler de ta personne. Tu avais d'ailleurs compris et appris par l'expérience, comme tout le monde, qu'il ne fallait pas trop en dire. Mais tout de même parler de soi. Un équilibre fragile qui faisait de la sociabilité un vrai challenge. Tu avais alors parlé de ton plus gros trouble afin de le rassurer quant à ses peurs. La parole n'était pas ton fort. Et il comprenait maintenant ton langage. Enfin il pensait tenir la clef.

- En fait .. c'est surtout à cause de la raison de mon silence que je parle ainsi. Au début je pensais que si je m'exprimais les gens allaient me détester, alors j'ai tais tout ressenti. Et ça a développé une incapacité à m'intégrer. Alors je lis énormément pour comprendre, et également m'aider à parler, inter-changer avec les autres.  

Voilà pourquoi tu parlais différemment. Pourquoi tu ressemblais à un vieux scientifique puis à un enfant de deux ans. Tu apprenais. En même temps qeu tu mettais en pratique. D'ailleurs il était ironique de savoir que tu écrivais des livres, pour aider les autres, quant toi même tu nageais dans l'ignorance.

-  Je m'appelle Lee Woo Hyun. Enchanté , et toi ?

Tu n'avais pas réellement de surnom excepté l'intello; alors tu le laissais t'appeler comme bon lui semblait. Fier de cette approche tu commençais à doucement sourire.

-  Tu vas mieux non?

-  

Première rencontre

☾☾Le mot "recueilli" n'avait pas été choisi par hasard. Coïncidence ou non, il faisait écho à ma vie. Bien que le jeune homme avait l'air d'avoir eu une enfance plus heureuse que la mienne. Au moins un père qui lui apprenait des choses, car moi la seule chose que l'on m'avait enseigné c'était que j'étais un monstre. Je n'avais pu compter que sur le tuteur qui venait à la maison mais ce ne sont pas mes parents qui m'ont appris à faire du vélo comme la majorité des gosses. Moi j'avais appris tout seul comme un grand, à l'abri des regards et de la lumière quand tout le monde dormait. J'étais tombé des centaines de fois avant de réussir à rouler convenablement. Pas de papa médecin donc. Mais des livres, ça, j'en avais eu. C'était ma seule manière de m'évader de cette prison en attendant d'être enfin libre à ma majorité. Je pouvais donc comprendre la passion de l'autre pour la lecture.

- Je comprends, je lisais aussi beaucoup.

A présent je n'avais plus vraiment le temps de me poser pour lire un bouquin. Ma vie avait pris un nouveau tournant et tout s'enchaînait. C'était déjà bien d'avoir quelques minutes pour pouvoir aller courir. Bien que peut-être que je changerai de parc pour ne pas croiser ce canard maléfique. Cette phobie allait me rendre fou et heureusement que personne n'était au courant. A part le jeune homme maintenant mais je doutais qu'il ébruite la chose. Il n'avait pas l'air d'avoir le profil d'une balance. Son innocence sur la société était tellement mignonne que ses propos m'avais arraché un sourire. Il avait tellement à apprendre, comme un petit poussin. La vie était loin de ressembler à un livre. Elle était horrible et une longue agonie jusqu'à ce que la mort nous enlève.

- Tu verras que plus il y a de règles plus les gens font tout pour les enfreindre...et non, je n'ai parlé de ça à personne.

Enfant, ce n’était même pas la peine d’y penser et puis personne n’aurait dépensé un sous pour une séance chez le psychiatre. J’avais donc grandis avec cette phobie et à présent il était trop tard pour consulter. Après je ne croisais pas des canards tous les jours et les faux, ceux en plastiques ne me faisait aucun effet – après m’être assuré bien évidemment qu’il s’agissait d’un simple objet. Le jeune homme allait apprendre que dans ce monde on ne pouvait pas faire tout ce que l’on désirait librement aussi. Casé un rendez-vous médical était assez compliqué sans compter les paparazzis qui risqueraient de publier des cochonneries dans les torchons de la presse. Mieux valait donc garder ma phobie pour préserver mon image, et mon manager serait tout à fait d’accord avec cette façon de penser.

- Je vois…je me suis tut pendant longtemps moi aussi sous peine de me faire punir. Une fois sortie de ma prison, j’ai eu du mal à m’intégrer mais une fois que l’on a saisi l’engrenage du système c’est facile. Petit à petit tu arriveras à te familiariser, pareil avec la langue. C’est comme si tu te trouvais dans un pays étranger.

Personnellement sa façon de parler ne me dérangeait pas. C’était même assez amusant d’avoir deux facettes de communication au sein d’une même personne. J’avais fait une étrange rencontre mais plaisante. Je ne pouvais de toute façon pas trouver détestable une intervention dont le but était de me sauver. Sauveur dont j’ignorais toujours le nom. Il était temps de régler cette erreur. Je lui avais donc demandé son identité. Bien qu’il m’arrivait souvent de ne pas retenir les noms car c’était une information inutile, j’allai tâcher de me rappeler de Lee Woo Hyun.

- Sun Young Su.

C’était le nom qu’on m’avait donné, j’ignorais celui d’origine et je ne tenais pas à le savoir. Pourquoi faire de toute façon ?

- Oui je vais mieux. Le chocolat m’a fait du bien et aussi de te parler.

Mon rythme cardiaque était en tout les cas revenus à la normale et mes mains ne tremblaient plus. Il fallait cela dit encore sortir du parc et il y avait des chances de croiser à nouveau cet affreux canard. Mais je devais me montrer courageux. A quoi cela ressemblerait de demander à Woo Hyun de m’accompagner ? Par contre j’avais une autre idée en tête. Qui allait surement lui plaire et puis un refus me vexerait.

- A défaut d’avoir quelqu’un à qui parler tu pourrais prendre ce rôle. Tu es le seul au courant de ma phobie et donc mon seul contact si jamais je me retrouve coincé sur un banc. Qu’est ce que tu en penses ?

Première rencontre

☾☾ Tu n'allais pas cacher que ton "père" ne l'était pas vraiment. Il n'était pas celui qui t'avait donné la vie en partageant un gêne avec une dame qu'il aurait aimé. Il avait juste décidé d'être père seul, et sauver un enfant au traumatisme lourd, qui venait de perdre ses parents dans un accident. Pour le meilleur tu dirais. A ce jour, en leur compagnie, tu serais sûrement muet et complètement en marge de la société sans une culture aussi grande que celle que tu avais. Sûrement que les liens sociaux seraient une vraie misère et que tu te serais isolé en Alaska. bon ça, peut être pas. D'un coup sa révélation te donna le sourire. Peut être qu'il avait lu ton livre sans le savoir.

- Oh c'est vrai ? Qu'est ce que ut préfères comme livre ?  

Ca aussi c'était très révélateur d'une personne. Jun, par exemple adorait les livres fantastiques, les histoires qui faisaient partir loin, très loin. Mais tu préférais ceux qui te disaient des vérités. Ceux qui te renseignaient sur le monde dans lequel tu vivais, tu grandissais, tu te perdais. La vie n'était pas celle des bouquins mais elle était dans les tiens, en détailler, passer au microscope, couplé avec tes observation tu semblais comprendre comment fonctionnait la société, tout en ignorant comment elle vivait réellement. La théorie et la pratique. Fronçant alors les sourcils tu soupiras quelque peu en l'entendant. Ne pas en parler créait un traumatisme encore plus ancré. LEs adultes étant des piliers et exemple pour les enfants, un seul faux pas de leur part et tout s'écroulait. Toutefois tu comprenais. Enfin tu pensais.

- Je vois. Je comprends, je pense. Mais en parler ça fait du bien. Tu es adulte maintenant, tu peux leur dire. Bien sûr ils peuvent ne rien faire mais ça te libérerais. Et pour les règles.. disons que l'humain aime les enfreindre.  

Comme ces tales qui arrivaient dans un monde qui n'étaient pas le leur. Tu devais les chasser toi même afin de faire rentrer les choses dans l'ordre. Voilà ta vision. Pour ton nouvel ami tu ne savais pas réellement quelle était la solution mais celle que tu apportais semblait avoir de bons aspects. Ignorant son métier tu ne te doutais pas de toutes les incapacités qu'il rencontrait en étant constamment observé. Ceci rajoutait cela. Mais, dans ta logique, c'était possible. Tu ne dirais pas que tu étais content de rencontrer quelqu'un qui avait eu autant de mal que toi, tu ne le souhaitais à personne. Mais tu fus soulagé de voir qu'il n'y avait pas que toi.

- Oui plus on le fait plus c'est facile. C'est d'ialleurs très drôle puisque quand on parle dans une langue étrangère on pense aussi légèrement différemment , comme la voix qui change. Je pense que c'est pareil effectivement . Tu as raison ! On change de penser en interagissant avec les autres... Oh tu viens de me faire découvrir quelque chose. Le social c'est comme une langue étrangère. Il faut la pratiquer !

Tu captais le truc. C'était énorme. Il avait totalement raison. Pratiquer. Peut être qu'il pourrait d'ailleurs t'aider si vous gardiez contact. Mais étant donné qu'il te demandait ton nom tu avais bon espoir de ne pas l'avoir effrayé au contraire. Tu te sentais alors plus joyeux, plus content que lorsque tu avais quitter ton appartement.

- Sun Young Su. Je retiens. OH je suis content d'avoir pu aider. Le chocolat c'est très utile. Attention à celui au lait qui est très sucré ! le noir c'est le meilleur.  

Tu levais les pouces en l'air en souriant très fier d'apporter une précision que tout le monde connaissait pourtant. Mais tu étais réellement heureux d'avoir pu l'aider. C'était la première fois. Du moins en direct. Sinon tu avais lu quelques commentaires sur tes livres qui avaient aidé des gens. Et tu te sentais plus utile. Plus là. Et Young Su venait de faire le plus grand pas qu'il n'aurait pu faire te laissant surpris sur ce banc. Les yeux grands ouverts tu le regardais.

- Moi ? Comme un confident ? Un ami ? Avec plaisir !! Je ne parle pas à grand monde alors je serai content de t'aider et de pouvoir te parler ! Young su. J'essaierai de t'aider le plus possible.  

Et puis ça te faisait un ami. C'était tout ce que tu demandais. Tu ne pensais pas trouver cela aujourd'hui en sortant pour un rien. Un grand sourire t'habillait alors qeu tu regardais un peu partout dans le parc. Oh.

- Au fait , que fais tu dans la vie Young Su ? Moi je travaille à la Fnac alors si tu veux des livres dis moi je peux en trouver facilement.  

Oui tu n'allais pas de suite dire qui tu étais, quels livres tu écrivais. Ca c'"était secret.

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