Ce genre de soirée où son patron le laisse fermer la boutique, et qu’il fait déjà nuit dehors. Il peut voir son souffle s’échapper en buée alors qu’il se bat avec les clés pour fermer cette fichue porte. Myeongdong ne devrait pas être vide à cette heure-ci et il est seul dans la rue où se trouve le fleuriste. Vide et silencieuse. Trop silencieuse. Noa commence à prendre le chemin pour rentrer chez lui, sursautant à chaque petit bruit. Il essaye de se distraire en récitant dans sa tête des poèmes que sa mère le forçait à apprendre par coeur étant petit. Mais il ne peut s’empêcher de se rendre compte que les bruits étranges se font de plus en plus nombreux et surtout, de plus en plus proches. Il ose jeter un coup d’oeil derrière lui, pour voir une silhouette sombre le suivre. Evidemment, ça pourrait être totalement normal, juste une autre personne cherchant à se rendre à l’endroit voulu, mais pour Noa il n’y a pas de coïncidence.
Son esprit de parano commence à se faire des idées. Cet homme le suit, c’est obligé. Si ça se trouve, il veut le kidnapper pour demander une rançon. A qui, ça il ne sait pas. Ou alors il va juste l’égorger derrière une benne comme ça, pour le fun. Ca existe, les psychopathes. Noa se met à accélérer et il est presque sûr d’entre les pas de l’homme derrière lui se précipiter. Ca y est, c’est la panique. Noa se met à trottiner et tourne brusquement dans une allée et se cache derrière un vieux sofa abandonné là. C’est sombre, humide et ça pue, mais au moins ça laisse à Noa la possibilité de sortir son téléphone pour appeler de l’aide. Si seulement il se souvenait de comment ça marche, ce truc. Parce que ça ne fait que quelques mois que Noa côtoie la vie moderne, et certains trucs lui échappent encore. Comme le téléphone par exemple. Heureusement, le numéro des Saviors est le premier dans sa liste de contact, et il se ronge les ongles en attendant que quelqu’un réponde. “Allô ?” il entend une voix à l’autre bout du fil, avant d’enlever rapidement ses ongles de sa bouche pour chuchoter, toujours en panique. “Bonjour ? J’ai besoin d’aide. Rapidement. Je m’appelle Noa, j’ai un savior attitré normalement…” “Im Noa c’est ça ?” la voix à l’autre bout du fil lui répond, totalement dénuée d’intérêt, comme s’il recevait ce genre d’appels tellement souvent que c’est devenu une routine “Je suis désolé, votre savior est déjà en mission actuellement, mais je peux vous envoyer quelqu’un d’au-” “OUI s’il vous plaît !” s’exaspère Noa avant de se souvenir qu’il ferait mieux de garder voix basse. Son interlocuteur lui répond que de l’aide arrivera le plus tôt possible, et que Noa devrait activer sa location sur son téléphone afin qu’on puisse le trouver facilement, ce qu’il arrive à faire miraculeusement. Il se recroqueville sur lui même et essaye de se concentrer sur sa respiration, essayant de calmer la panique.
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célibataire, il se consacre entièrement à ses études, et son boulot.
Le rire cristallin de son amie résonnait dans la rue, alors qu’une autre étudiante proposait déjà de trouver un troisième lieu. Un karaoké ? Hmm… Il n’en était pas vraiment fan, Bae Ran. Autant même dire qu’il n’était même pas vraiment emballé à l’idée de se rendre dans un troisième endroit. Deux, c’était déjà très bien pour lui, voire trop. La nuit était déjà tombée depuis plusieurs dizaine de minutes, et le brun aurait aimé ne pas tarder à rentrer chez lui. Il avait plusieurs fois regardé sa montre, attendant le moment opportun pour annoncer qu’il comptait les laisser continuer sans lui, mais c’est à peine si cette éventualité était envisagée par les autres. On le comptait déjà dans les plans, ce qui arracha un léger soupir au concerné. Il avait attendu un peu, et comme un coup du destin, c’est la sonnerie de son téléphone qui avait coupé court à la conversation animée. Une excuse rapide formulée, et le voilà qui décrochait au numéro, intrigué de voir ce dernier apparaître à son écran. Ce n’était pas non plus tous les jours qu’il recevait un appel directement de l’agence, et cette pensée le poussa à se poser de nombreuses questions en très peu de temps. Pendant un moment, ses amis restèrent immobile, tous curieux de savoir ce qu’il adviendrait d’un appel si tardif et si… sérieux ? A la tête du garçon, c’est ce qu’ils pouvaient facilement s’imaginer. Un Wonderlandais avait des problèmes ? D’une certaine façon, c’était comme faire un détour, simplement, s’assurer que tout allait bien, pour ensuite rentrer chez lui. Une excuse qui tombait à point nommé pour le jeune homme qui ne se sentait que trop peu d’humeur à continuer sa soirée avec son groupe d’amis. Les rues n’étaient pas toujours sûre une fois le soleil couché, parce que la ville devenait le terrain de jeu des voyous, dealers, et autre malfrats. C’était sans compter sur ces individus qui prenaient malin plaisir à s’en prendre aux wonderlandais…
Un “oh” de déception, en parfaite synchronisation de la part de ses camarades, se fit entendre. Evidemment qu’ils étaient tristes de ne pas voir le grand brun les accompagner pour s’amuser encore, et encore. Mais, il n’avait pas le choix. Problème urgent de famille oblige. Alors il les avait laissé, les saluant d’un geste de la main avant de partir de son côté. Son téléphone en main, Bae Ran alternait son regard entre la rue, les panneaux d'affichages, et son écran où il avait ouvert la localisation qu’on lui avait envoyée. C'était dans le coin, visiblement, et heureusement qu'il passait par là. Tout de même inquiet pour la personne en possible danger, il avait essayé d'accélérer le pas, de se rendre au plus vite sur place. A Séoul, les wonderlandais n’était véritablement à l’abris nulle part, une fois qu’ils n’étaient plus sous la surveillance constante d’un membre de leur organisation.
Lorsque son téléphone confirma son arrivée, Bae Ran faisait face à une ruelle sombre, pas très accueillante. Que venait donc faire cette personne dans un coin pareil. S’il voulait se mettre en sécurité, l’endroit semblait vraiment mal choisi. Ce n’était pas dans une rue non côtoyée qu’il allait moins en danger. Le coréen rangea son téléphone dans sa poche, déjà prêt mentalement à devoir affronter un de ces chasseurs de conte en cas de besoin. Sur ses gardes, il avançait, cherchant des yeux le garçon. “Im Noa ?”
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Im Noa
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Dim 10 Nov - 6:36
Im Noa
PANIC
Il ne sait pas combien de temps s’est écoulé depuis qu’il est recroquevillé, caché dans cette allée sombre, sa respiration saccadée le seul bruit résonnant entre ces murs. Il aurait pu s’écouler à peine quelques minutes ou carrément plusieurs heures, il n’en avait aucune idée, mais il avait l’impression que cela faisait une éternité. Il ne sait pas si l’homme le suit toujours, si il a abandonné ou bien s’il l’observe, attendant que Noa sorte de sa cachette.
Alors quand une autre voix résonne dans l’allée, appelant son nom, il ne peut s’empêcher de sursauter. Ce n’était pas une voix qu’il reconnaissait, et certainement pas la voix de son Savior. Il se souvient alors que son interlocuteur au téléphone lui a informé qu’un autre de leur Savior viendrait l’aider, ce soir. Ca pouvait être lui, comme ça pouvait très bien être l’homme qui l’a suivi tout à l’heure.
Il ne savait pas quoi faire. Sortir de sa cachette, prenant le risque d’être à découvert face à l’homme qui le suivait ? Ou bien rester dissimuler, prenant le risque que son Savior abandonne cette ruelle et s’en aille, le laissant seul ? Doucement, il se pencha au delà du carton qui le cachait du monde extérieur pour jeter un coup d’oeil. A l’entrée de l’allée se tenait une grande silhouette, cachée par l’ombre projetée par la lumière forte de la rue derrière lui. Néanmoins Noa pouvait déterminer qu’il était plus grand et moins fort que l’homme qui le suivait auparavant, alors il prit son courage à deux mains et se releva doucement, les jambes toujours tremblantes.
“C’est moi…” il chuchota, de peur que quelqu’un d’autre ne l’entende et se jette sur lui. Une fois relevé, il pouvait voir le visage de son Savior un peu mieux, et se sentit rassuré de voir que c’était un jeune homme, qui avait l’air d’avoir le même âge que lui ou presque. Quelqu’un de confiance, probablement.
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Désormais arrivé sur les lieux, Bae Ran n’avait plus que pour objectif de retrouver la personne qui avait passé l’appel. On lui avait communiqué un nom, et il posait plus ou moins un visage sur ce dernier. Il suffirait sûrement de le voir pour savoir qu’il s’agissait de lui, de toute façon. Le brun avançait doucement, sur ses gardes, cherchant du regard le jeune garçon qu’il était venu chercher. Autant dire qu’il n’eut pas besoin de se répéter, une voix vint briser le silence de la ruelle.
Un petit “c’est moi” qui attira suffisamment l’attention du savior pour savoir vers où se diriger. Il aperçu alors une tête sortir d’une cachette, derrière un vieux sofa qui trainait surement là depuis un bon bout de temps vu son état. “Est-ce que tout va bien ?” Il s’approche, l’examine du regard, de la tête au pied. Il ne semblait pas être blessé.. En tout cas, pas d’un simple regard de la sorte. “Il ne vous est rien arrivé ? Vous n’êtes pas blessé ?” Il était peut-être judicieux de demander, qui sait, peut-être que ce n’était pas si physique que cela, ou que la blessure était camouflée par ses vêtements ? “Il s’est passé quelque chose ?” Beaucoup de questions, car il fallait dire qu’il n’avait pas eu beaucoup d’informations de la part de l’agence, sûrement parce qu’eux même n’en avait pas reçu énormément non plus. Conscient qu’il ne semblait encore effrayé, Bae Ran invita le jeune homme à quitter cette rue sombre pour commencer. Rejoindre un endroit où il y avait du monde serait déjà un premier pas vers un possible sentiment de sécurité supplémentaire. “Je pense qu’il faudrait que nous bougions d’ici.” Qu’importe ce qu’il s’était passé, l’étudiant était là, désormais, prêt à protéger coûte que coûte le wonderlandais. “Je suis là, il ne vous arrivera rien.” Il avait tenté de le rassurer, cherchant à s’adresser à lui de la plus chaleureuse des façons possible.
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Im Noa
admin - tales - le petit chaperon rouge
Mar 7 Jan - 12:20
Im Noa
PANIC
Noa prit un moment pour se remettre de ses émotions. Fermer les yeux et attendre que sa tête ne tourne plus, que ses genoux ne tremblent plus. On inspire, on expire. Il ouvre les yeux et observe son sauveur un moment. Il avait l’air d’avoir à peu près son âge, un visage encore innocent malgré le fait qu’il fasse une activité dangereuse. Noa ne le connaissait pas, mais il ne pouvait ressentir qu’un profond respect pour lui. Il réfléchit à ses questions une par une. Il n’était pas blessé, et au final, il ne s’était pas passé grand chose. Plus il y pense, plus le rouquin se dit qu’il a dû paniquer pour rien, et il se sent un peu honteux d’avoir fait se déplacer le savior pour une fausse alerte. Il n’ose pas vraiment regarder l’autre garçon en lui répondant, l’air gêné.
“Je me faisais suivre par un homme étrange, mais ce n’était sûrement pas grand chose… Je vais bien, merci.” il dit d’une petite voix. Plus son savior tentait de la rassurer, plus le wonderlandais se sentait honteux d’avoir fait toute une affaire de probablement pas grand chose. Mais il avait vraiment eu peur, et ne regrette pas de l’avoir appelé non plus. Au moins maintenant, il n’est plus tout seul, si jamais quelque chose lui arrive vraiment.
Il hoche la tête et suit son savior dans une rue un peu plus fréquentée, et Noa se sent tout de suite bien plus rassuré. Un hunter ne tenterait sûrement pas de lui faire du mal avec autant de témoins, surtout avec quelqu’un pour le protéger à ses côtés. Plus besoin d’avoir peur maintenant. Il se sent redevable envers son savior, qui s’est déplacé exprès pour lui, s’attendant sûrement à un certain danger. “Je voudrais vous inviter à prendre un café pour vous remercier…?” finit-il en question, se rendant compte qu’il ne savait même pas le nom du jeune homme. Quelle honte, vraiment.
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Un homme étrange ? Instinctivement, Bae Ran analysa autour d’eux, veillant à ce qu’il n’y ait personne de louche. Enfin… C’était quand même compliqué de se dire que rien n’était louche lorsque l’on se retrouvait dans une ruelle aussi peu fréquentée et aussi sordide. Alors lorsque Bae Ran emmena son nouveau protégé dans une rue plus animée, il s’assura quand bien même de surveiller leurs arrières. La sensation d’être suivie n’était jamais vraiment qu’une impression, et même s’il dans le cas où il s’agissait effectivement d’une erreur, ils n’étaient pas à l’abris de l’être ensuite. “Hm. Ce n’est pas grave, nous sommes là pour ça.” Si un wonderlandais se sentait en danger, c’était leur devoir que de venir à leur secours, même si ce n’était pas “grand chose”. La proposition du garçon tombait alors à pique. Bae Ran ne se sentait pas vraiment d’humeur à le laisser rentrer chez lui maintenant. Surtout que cela pourrait qui plus est donné l’emplacement de son lieu de vie à un quelconque stalker, si jamais il y en avait eu un. Au moins, se rendre dans un café pourrait faire perdre patience et inciter un potentiel hunter à rentrer chez lui. Bien que peu du café particulièrement, il ne se voyait pas refuser l’offre. Pas besoin de sortir son téléphone pour vérifier les cafés présents aux alentours, il suffisait simplement de regarder autour d’eux pour en trouver un. Les rues de Séoul grouillaient de café en tout genre, après tout, et dans des rues comme celle-ci, il n’était pas rare d’en voir même plusieurs les uns à côtés des autres. “Ce n’est pas nécessaire vous savez, mais j’accepte votre offre. Une préférence pour une enseigne en particulier ?” Lui n’en avait aucune, à partir du moment où il y avait autre chose qu’un ice americano de proposé à la carte. Très peu pour lui, ce genre de boisson. Trop amer, pas assez sucré. Il profita de ce moment de réflexion pour envoyer un message à l'agence, et ainsi prévenir qu'il avait bien retrouver le wonderlandais, et que ce dernier était à présent en sécurité. Même s'il n'avait trouvé aucune trace d'un hunter dans les parages, il s'assurerait que Im Noa rentre chez lui en toute sécurité.
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Le rire cristallin de son amie résonnait dans la rue, alors qu’une autre étudiante proposait déjà de trouver un troisième lieu. Un karaoké ? Hmm… Il n’en était pas vraiment fan, Bae Ran. Autant même dire qu’il n’était même pas vraiment emballé à l’idée de se rendre dans un troisième endroit. Deux, c’était déjà très bien pour lui, voire trop. La nuit était déjà tombée depuis plusieurs dizaine de minutes, et le brun aurait aimé ne pas tarder à rentrer chez lui. Il avait plusieurs fois regardé sa montre, attendant le moment opportun pour annoncer qu’il comptait les laisser continuer sans lui, mais c’est à peine si cette éventualité était envisagée par les autres. On le comptait déjà dans les plans, ce qui arracha un léger soupir au concerné. Il avait attendu un peu, et comme un coup du destin, c’est la sonnerie de son téléphone qui avait coupé court à la conversation animée. Une excuse rapide formulée, et le voilà qui décrochait au numéro, intrigué de voir ce dernier apparaître à son écran. Ce n’était pas non plus tous les jours qu’il recevait un appel directement de l’agence, et cette pensée le poussa à se poser de nombreuses questions en très peu de temps. Pendant un moment, ses amis restèrent immobile, tous curieux de savoir ce qu’il adviendrait d’un appel si tardif et si… sérieux ? A la tête du garçon, c’est ce qu’ils pouvaient facilement s’imaginer. Un Wonderlandais avait des problèmes ? D’une certaine façon, c’était comme faire un détour, simplement, s’assurer que tout allait bien, pour ensuite rentrer chez lui. Une excuse qui tombait à point nommé pour le jeune homme qui ne se sentait que trop peu d’humeur à continuer sa soirée avec son groupe d’amis. Les rues n’étaient pas toujours sûre une fois le soleil couché, parce que la ville devenait le terrain de jeu des voyous, dealers, et autre malfrats. C’était sans compter sur ces individus qui prenaient malin plaisir à s’en prendre aux wonderlandais…