— Ses yeux sont rivés sur l’écran télévisé devant lui, où les images toujours plus colorées défilent et aspire toute son attention. Même si cela faisait un petit moment qu’il était à Séoul, le jeune garçon, mais la technologie de ce monde le surprenait toujours. Même si la télévision avait plus pour effet de le captivé que de le surprendre vraiment. Cela ne l’empêchait pourtant pas de ne pas trop savoir s’en servir ; il y a quelques minutes à peine, il s’était levé avec la télécommande dans les mains, cherchant désespérément son colocataire pour qu’il lui rappelle sur quel bouton il devait appuyer pour mettre en route l’objet électronique, avant de repartir en sautillant, remerciant Bae Ran comme s’il était le dieu de la technologie actuelle. Absorbé par les publicités, c’est à peine si l’idiot cligne des yeux ; il était la cible idéale de ce type de marketing, s’il le pouvait, il achèterait tout ce qu’il lui propose, et ce même s’il n’en avait pas besoin. Et c’est dans ce genre de moment que son ami devait intervenir, l’empêchant de gaspiller son argent. C’était bien difficile de s’intégré et de se faire à ce monde qui n’est pas le sien, et quand il y réfléchit, il ne sait pas s’il avait vraiment progressé depuis son arrivée. Il avait encore bien du mal à prendre le métro seul, le bougre. Parfois, il se trouvait bien trop dépendant de celui qui est là pour l’aidé, alors il a bien envie de se débrouiller seul. Mais…. Pas tout de suite encore, il avait une question qui lui brûle soudainement les lèvres. Cela faisait bien quelques semaines qu’il en entendait parler autour de lui, qu’il le voyait dans certaines publicités justement, que ce soit les panneaux en rue ou sur son téléviseur. Alors soudainement il se relève et passe sa tête par-dessus le canapé sur lequel il était installé depuis une dizaine de minutes maintenant. « Bae Ran ! » s’exprime-t-il alors. Mais une pause ponctue alors ce début de phrase, il réfléchit à comment formuler sa question. « Tu sais c’est quoi instagram, toi ? » sa tête se penche sur le côté un peu, venant s’appuyer finalement sur le dossier du canapé, sa joue s’écrasant contre l’objet.
(c) SIAL ; icon solsken
Hye Ri - Boulet
Lee Dong Min - Cha Eun Woo (astro)
nimie cutie
26
étudiant en chimie, spécialité parfumerie + temps partiel à la librairie de Myeongdong
célibataire, il se consacre entièrement à ses études, et son boulot.
— La tête penchée sur son bouquin et un stylo en main dont il mordillait doucement le bout, Bae Ran tentait de retenir les quelques formules qui passaient devant ses yeux. Aujourd’hui, il avait décidé de profiter de son temps libre pour réviser un maximum. S’il était bon élève, ce n’était malheureusement pas non plus d’un simple claquement de doigts que les notes suivaient. Un minimum de travail lui était demandé, et il était préférable de profiter de l’instant libre présent qu’il avait plutôt que de prendre du retard. Depuis qu’il avait rejoint les Saviors, une urgence pouvait arriver d’une minute à l’autre, et lui faire perdre un temps considérable. Alors, oui, il avait passé sa matinée dessus, dérangé de temps à autre par le garçon qu’on lui avait refilé comme colocataire. Il avait fini par s’y habituer, au final. Qu’il s’agisse de répondre pour la énième fois à la même question, ou bien de faire face à l’émerveillement de Ji Bin devant des choses qui lui paraissait, à lui, complètement normale et basique. Mais c’était comme ça, quand on ne venait pas du même monde. Lui aussi, qui sait, serait peut-être comme le wonderlandais s’il venait à découvrir son pays. Quoi que… Peut-être un peu plus réactif et moins béta sur les bords. Quand on lui disait une chose, on ne lui disait pas une seconde fois.
Une nouvelle page du manuel fut tournée, alors que la voix de son colocataire le tira hors de sa réflexion. Qu’est-ce qu’il avait, encore ? Si c’était pour lui demander comment fonctionnait la télécommande alors qu’il venait de lui réexpliquer quelques instant plus tôt, il n’allait peut-être pas être patient encore longtemps. “Hmm ?” Répondit-il simplement à l’entente de son nom. La question qui en suivant lui fit relever la tête, et il se pencha sur sa chaise, de sorte à pouvoir apercevoir le garçon depuis sa chambre, au travers de sa porte. “Instagram ?” Il se mettait aux réseaux sociaux, maintenant ? “C’est une application pour téléphone. Un réseau social.” Il marque une pause et repose son regard sur son livre, ajustant la position des lunettes qu’il portait sur son nez. “C’est pour partager des photos, par exemple. pourquoi ?”
— La voix de Bae Ran lui vient de sa chambre, et c’est sans surprise que Ji Bin le constata. C’est que son colocataire avait bien l’habitude de passer son temps libre dans sa chambre, le nez dans ses bouquins. Mais parfois il se dit qu’il devrait prendre exemple sur lui, et ne pas rester accroché à tous ces écrans qui lui abîment les yeux…. Parce que ses études n’étaient pas toujours faciles, et s’il voulait atteindre le niveau de son ami plus tard, il faudrait qu’il s’active. Mais sur le moment-même, c’est plus cette fameuse application qui lui préoccupe l’esprit plus que ses études ne lui préoccupe sa conscience. Et il sort son téléphone de sa poche lorsque l’autre mentionne l’objet, il le déverrouille et l’observe bêtement en écoutant la suite des explications. C’est vrai que le jeune wonderlandais le l’utilisait que pour regarder l’heure, ou pour échangé des nouvelles avec ses quelques amis. Ou même pour appeler Bae Ran à l’aide lorsqu’il n’était pas là et qu’il avait besoin de lui –que ce soit pour allumer le micro-onde ou pour retrouver son chemin–. Et sa curiosité est d’autant plus piqué quand il parle de partage de photos, c’est que ça semble si intéressant aux yeux de l’étranger ! « Parce que tout le monde en parle » qu’il lui répond simplement, et maintenant qu’il y réfléchit, il réalise que certains camarades lui avaient déjà demandé s’il possédait un compte sur cette fameuse application et s’était presque fait dévisagé quand il avait répondu de manière négative. C’est que ça doit vraiment être à la mode, et peut-être même indispensable ! Alors il pianote rapidement sur son téléphone, restant alors bien silencieux soudainement. Il arrive à trouver comment installer ladite application, et un sourire pas peu fier se dresse sur ses lèvres : c’est que bientôt son téléphone n’aura plus aucun secret pour lui ! Quoi qu’il ne reste pas certain sur ce point-là. Finalement, quand l’écran principal du réseau social s’affiche sur son portable, Ji Bin bloque étrangement. Il semblait avoir des champs à remplir, et il ne savait pas vraiment comment il devait procéder, l’idiot. Nom d’utilisateur ? mot de passe ? Qu’est-ce que tout cela signifiait donc ? Il essaye de se creuser un peu la tête, mais rien ne lui revient. Il décide alors de se levers, ses pas le guidant dans la chambre de son colocataire, presque comme une habitude. C’est qu’il avait souvent tendance à le trouver là-bas quand il avait une question. Et il avait souvent beaucoup de question….. « Tu veux bien m’aider ? » lui adresse-t-il accentué d’un sourire sincère, le téléphone tendu vers son ami.
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— Ce n’était pas très étonnant de savoir que Ji Bin avait entendu parler d’instagram via les personnes de son entourage. Le réseau social faisait parti des plus populaires dans le monde entier, et était particulièrement utilisé par les jeunes de leur âge. Bae Ran lui même possédait un compte, dessus, bien qu’il n’y passe pas non plus toute sa vie, il appréciait de temps à autre y partager des photos, aussi, ou bien voir les dernières postées par ses amis, ou bien sa soeur, aussi. “Beaucoup de gens utilise cette application, c’est normal.” Répondit-il alors, reportant complètement son attention sur son livre en se rendant compte qu’un nouveau silence s’était installé entre les deux, et que son colocataire n’avait peut-être plus de question, ce qui laissait donc le coréen retourner à ses révisions sans s’inquiéter de ne pas lui répondre, ou de laisser une question en suspens. Il entend néanmoins le garçon bouger, quelques minutes à peine après. Et c’est finalement dans sa propre chambre qu’il l’entend arriver, redressant la tête en sa direction lorsqu’il s’adresse à lui. Son regard passe du visage de Ji Bin, à l’objet qu’il lui tendait. “T’aider ?” A quoi…? Il n’en demande pas plus, et attrape simplement le téléphone du garçon, comprenant où il venait en venir à l’instant même où ses yeux s’étaient posés sur l’écran. “Tu veux te créer un compte ?” Il se mettait à la page, au moins, mais Bae Ran appréhendait un peu la chose. Ce n’est pas qu’il n’avait pas confiance en Ji Bin, mais ce dernier pouvait être parfois tête en l’air, et il ne serait pas surpris de le voir poster des choses que peut-être il ne devrait pas. Le regard toujours posé sur l’écran d’inscription d’Instagram, il cliqua sur le champ du nom d’utilisateur. “Ici, c’est un peu comme pour ton prénom. Un pseudo, tu comprends ? C’est juste pour savoir que ce sera ton compte, et pas celui de quelqu’un d’autre. Tu as une idée ? Si tu veux, ça peut aussi n’être que ton nom et ton prénom, à condition que quelqu’un n’ait pas déjà un compte avec.” Lui, par exemple, n’avait pas fait preuve d’une grande originalité, et avait simplement enregistré son nom et son prénom qui s’était, par chance, avérés disponible. “Et en dessous, le mot de passe, c’est pour te connecter. Pour que personne ne puisse utiliser ton compte. Tu peux mettre n’importe quoi, à condition de t’en souvenir.” Et ça, pour le coup, il avait peur que ce soit un peu plus difficile à expliquer. “Un peu comme tes identifiants à l’université…?” Est-ce qu’il avait seulement compris à quoi lui servait les identifiants qu’on lui avait fourni une fois inscrit...?
— C’est qu’il trépigne d’impatience, le jeune Ji Bin, fin prêt à découvrir une nouvelle chose de ce monde dans lequel il avait débarqué il y a déjà quelque bon mois, bien différent de celui d’où il vient. Et tous les mystères qu’il perce chaque jour est comme une victoire, même si ce n’est que se souvenir sur quel bouton il faut appuyer pour allumer la télévision. Grosso modo, le jeune homme s’était particulièrement bien fait à cette nouvelle vie, il n’y a que la technologie moderne et son sens de l’orientation pitoyable qui lui posaient encore problème. Et peut-être aussi cette tendance à être si émerveillé à la moindre nouvelle découverte. Son portable glisse de ses mains, attiré dans celles de son ami et colocataire qui lui sauve tant de fois la mise. Ses explications sont pourtant si claires, mais l’étranger met tout de même quelques secondes à saisir ses propos. C’est qu’il pouvait se l’avouer, il est loin d’être une fusée. Ses yeux restent fixés sur l’écran, ces fameux champs qui restent encore vide. Ses identifiants à l’université ? S’en était-il déjà seulement servi ? Pas qu’il ne se souvienne. Mais il commence à comprendre le principe, doucement. « Et donc…. Le pseudo, c’est comme un faux nom ? » Il fronce un peu les sourcils, finalement pas certain d’avoir compris le charabia de son aîné. « Et le mot de passe, un code secret ? Que je suis le seul à connaître ? » Et sans même attendre la validation de l’autre, il se met déjà en quête de ce qu’il allait pouvoir encoder dans ces deux cases si vides. Bizarrement, l’envie d’utiliser son prénom d’autrefois en tant que pseudo lui vient, mais il hésite un instant. Ses yeux retournent se poser sur le visage doux de Bae Ran, ses orbes reflétant son horrible dilemme. « Si je choisi de mettre William…. Si Mère est dans ce monde aussi…… » et c’est de l’inquiétude qui se glisse dans son regard. « C’est peut-être risqué ? » qu’il demande alors enfin. La question de mot de passe ne refait pas encore surface, il préfère d’abord attendre l’avis de l’autre.
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— “Hm.. Oui ! C’est ça, un peu comme un faux nom.” Il relève la tête vers lui, et sourit doucement. “Un peu comme quand les chanteurs ? Lorsqu’ils n’utilisent pas leurs vrais noms, ils utilisent un nom de scène, une sorte de pseudo aussi.” Tout comme certains auteurs, aussi. Mais l’exemple des chanteurs était surement beaucoup plus parlant… Enfin, encore pour cela fallait-il qu’il se souvienne bien de ce fonctionnement aussi. Aux côtés de Ji Bin, Bae Ran pouvait faire preuve d’une patience incroyable, chose qui l’étonnait parfois lui-même. Parce qu’il avait beau se dire que lui réexpliquer pour - littéralement - la centième fois comment fonctionnait telle ou telle chose finirait bien par lui taper sur les nerfs… Il finissait par le faire, encore et encore. Comme si c’était (presque) la première fois. L’étudiant finit par acquiescer les dires de son ami. “Oui, t’as tout compris. Vous utilisez quand même ce genre de sécurité, à Wonderland, non ? C’est comme un cadenas dont toi seul détient la clé. Et cette clé, c’est ton mot de passe, ton code secret.” C’est qu’il tentait d’imager au maximum, à chaque explications. Mieux il le faisait la première fois, moins Ji Bin n’allait venir lui redemander. Ses yeux ne quitte pas le visage de son colocataire, et il fronce doucement le sourcil en voyant que l’autre change plus ou moins d’expression. Il comprend pas, qu’est-ce qu’il avait pu dire de travers…? Pour que Ji Bin semble si sérieusement confus. Mais lorsqu’il prend la parole, le brun comprends, et baisse la tête vers le téléphone. Il ne réfléchit pas plus, et ses doigts commencent à rapidement taper le véritable prénom du jeune homme. A l’écran s’affiche un message en rouge. Le pseudo n’est pas disponible. Il tend dès lors le téléphone à son propriétaire, lui adressant un chaleureux sourire. Les wonderlandais avaient souvent ce genre de problème, avec les attaches qu’ils pouvaient avoir, leurs connaissances, et cette envie de se cacher à tout prix. “Regarde, William.” Il penche la tête sur le côté, attendant que son vis-à-vis comprenne ce qu’il essayait de lui montrer. “Il y a beaucoup de William, dans le monde. Si ton prénom te tient à coeur, tu peux l’utiliser, ta mère ne le verra surement pas, dans le cas où elle serait ici aussi. De nombreuses personnes utilisent william dans leur pseudo, il suffit juste d’y ajouter un numéro, par exemple, ou une tout autre spécificité… Tu peux même le changer plus tard.” Il laisse son téléphone dans ses mains, et le regarde simplement, attendant de voir sa décision.
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