Bahk Chin Hae ☾ All I Want

Connaissez-vous le conte du coupeur de bambous, aussi nommé Taketori Monogatari ? C'est une vieille histoire, qu'on raconte depuis maintenant plus de quinze siècles au Japon, un des premiers contes écrits, rédigé tout en kana. Pour les historiens du monde, c'est un conte précieux, une jolie histoire pleine de poésie, le précurseur de la légende de Momotarô, le garçon né d'une pêche, que les enfants nippons chérissent tant...
Pour ce qui est de l'autre côté, l'histoire des Kaguya successifs, qui dure donc depuis un peu longtemps, commence à avoir des reflets fades d'une histoire tout à fait banal. Pour en revenir à une comparaison avec notre monde, disons que l'histoire de Kaguya et ses réincarnation a le même goût que les films de Noël, qui sont multitudes, mais sont tous pareils. Enfin, ça, c'est surtout ainsi que Chin Hae l'a toujours vu.
Toujours est il qu'à Séoul, on ne connaît pas cette drôle d'histoire du pays voisin. Alors quand on la raconte, on tend l'oreille, et on entend la poésie être chuchotée... Une poésie que Chin Hae aurait préféré ne pas connaître, probablement, puisque c'est son histoire...

遠い遠い昔の事です...
Un vieux couple vivait à côté d'une forêt de bambous. Ils n'avaient aucune descendance, et survivaient dans une extrême pauvreté, le vieil homme se rendant chaque matin couper du bambou...
Un matin, il trouva un bébé au milieu de la bambouseraie, qu'il pensa être une fée tant il rayonnait. D'où sortait cet enfant ? Qui l'avait abandonné ici, en plein milieu de cette forêt ? On ne savait pas vraiment.
Le vieil homme, malgré sa situation, avait tout de même décidé de prendre soin de l'enfant, et de l'élever avec sa compagne. L'enfant, Chin Hae, avait grandit gentiment, ne se plaignant pas de sa condition, d'un tempérament docile et doux. Il avait toutefois gardé en grandissant une étrange beauté, et une grâce fascinante, qui au fil des années et des rumeurs firent de lui le Prince aux bambous. On parlait d'une fée, d'un elfe, d'une créature magique qui vivrait isolée avec un vieux couple par-delà les montagnes. On racontait qu'ils vivaient pauvrement, mais remerciaient chaque jour le ciel pour ce qu'ils avaient, et que l'attachement qu'ils avaient les uns pour les autres ne pouvait être entaché.
Quand Chin Hae fut adolescent, son vieux père reçu plusieurs cadeaux de riches bourgeois et bourgeoises, réclamant la main de leur fils, qui firent basculer la famille de la pauvreté à la richesse. Malgré les refus, les demandes et cadeaux ne cessèrent pas, certains s'aventurant même dans les montagnes pour apercevoir la tant convoitée créature. Chin Hae et sa mère ne s'en plainèrent pas, appréciant de pouvoir faire venir de nouvelles fleurs de l'autre côté du pays, de manger à leur faim, et de pouvoir enfin réparer les portes coulissantes de leur vieille maison. Le jeune homme aimait le fait de pouvoir encore étudier, de vivre l'esprit léger et voluptueux, d'apprendre à sa mère à danser, et de la complimenter quand elle recevait de nouvelles robes aux tissus fins, qu'elle hésitait toujours à mettre par peur de les abimer.
Mais bien vite, la réputation d'un Prince vivant au milieu d'une bambouseraie alla jusqu'aux oreilles de souverains adjacents. Curieux, cinq d'entre eux firent le déplacement avec leurs enfants pour vérifier si ce que l'on racontait était vrai. Ils furent tous agréablement surpris à la vu du dit prince, et leurs enfants demandèrent tous à épouser le garçon de la bambouseraie.
Si pour les parents de Chin Hae se fut une joie profonde, Chin Hae ne pu s'empêcher d'avoir une désagréable sensation, un sentiment inexplicable, qui lui prenait aux tripes, pesait dans son corps à l'évocation d'un mariage. "Si tu épouses une princesse, nous n'aurons pas à nous inquiéter de ce qu'il adviendra de toi à notre mort" s'extasiait le vieux couple. Mais tout ce que désirait le jeune homme, c'était de seulement rester avec ses parents. Que ferait il sans eux ? Il ne s'imaginait pas leur mort. Il ne restait que pour leur faire plaisir, et s'occuper d'eux quand leur âge les clouait au lit. La seule chose qui le faisait rêver sinon la poésie, les fleurs, la danse et les vieux livres, c'était la lune. Il la regardait rêveusement tous les soirs, sur le perron de la maison. Parfois, il y passait des heures, attrapant froid les soirs d'hiver à force de contempler l'astre au loin.
Le Prince des Bambous accepta toutefois de recevoir les cinq princesses une à une, pour ne pas attirer le courroux de leurs pères sur sa famille. Mais il posa une condition avant d'accepter la main de l'une d'elle : elle devait chacune lui rapporter un objet impossible à trouver. La première devait lui ramener la grande cuvette en terre de bouddha, la seconde la branche de l'arbre aux bijoux, la troisième la longue robe de Feu, la quatrième le bijou du dra­gon de mer, et la cinquième la coquille du nid des hirondelles. Il promit d'épouser celle qui, en premier, parviendrait à lui rapporter un de ces objets.
Étonnés par ces requêtes impossibles, ses parents observèrent leur fils attendre chaque matin sur le perron avec anxiété, priant pour que personne ne vienne. Il ne voulait définitivement pas se marier. S'il se mariait, il devrait quitter la bambouseraie, il ne serait plus libre, et il aurait à quitter ses vieux parents.
Un matin, le jeune homme de bientôt dix-sept ans quitta contre l'avis de son père la maison pour s'aventurer dans la forêt de bambous. Il trouva dans son escapade, un sentiment de liberté enivrant, qui lui fit se demander à quoi bon l'enfermait on dans cette maison, l'obligeant à voir toutes ces personnes qui n'étaient là que pour sa beauté, et pas pour son âme. En se penchant sur un court d'eau, il eut soudainement une révélation, une illumination, une espèce de certitude violente qui s'était faufilée dans son coeur : il était Kaguya. Il avait lu le conte, il y a fort longtemps, mais jamais avant ce jour-là il n'avait eu la certitude d'être un tant soit peu concerné.
C'est avec toute l'anxiété du monde, qu'il était retourné chez lui chercher le parchemin du conte pour le cacher sous son futon. Et, à la nuit tombé, il était allé tenté de le relire à la lumière de la lune, le papier tremblant sous ses gestes fébriles. Il comptait les chiffres de son âge, cherchait où en était rendu le conte pour savoir ce qui demeurait avant le dénouement. Trois ans. Dans trois ans, sa mère et son père mourraient, et le peuple de la lune irait l'enlever pour le ramener sur sa terre natale. Il oublierait tout de sa vie sur terre, de cette forêt de bambous, et de ses parents qu'il aimait tant. Il oublierait la musique, les danses, le toucher des tissus imparfaits, la couleur des fleurs, et jusqu'à ce sentiment de liberté qui l'avait tant enivré plus tôt. Il ne serait plus qu'une poupée apathique, un prince sur la lune, sans souvenirs, sans histoire, ne comprenant pas la raison de ses larmes quand son regard croiserait ces terres lointaines où il avait grandit.
Chin Hae ne sut toutefois que faire, regardant au fil des semaines sa mère tomber malade, ne plus pouvoir se lever. Il restait trois ans, mais dans son cœur, c'était tout comme si le temps s'était accéléré à l'instant où il avait pris conscience de la malédiction qu'il songeait imposer à sa famille.
A force de tourner en rond, il eut le temps de découvrir colères et frustrations, ne pouvant toutefois se résoudre à abandonner ses parents. Où irait il ? Que ferait il ? Peut-être ne serait il libre nul part, il ne pourrait de toute façon pas échapper à sa destinée...
Et s'il changeait le destin ? Peut-être y avait il un moyen de..? Ah, il n'aurait pas dû sortir ce jour-là, aussi furieux, aussi déterminé à faire n'importe quoi pour sauver les siens... Il n'aurait pas rencontré cet étrange homme, qui en lui tendant la main lui disait "Si tu deviens Hunter pour moi, je briserai la malédiction. Tu as juste à passer le miroir d'Alice avec moi, et une fois que tu auras assez accompli, je te ferai revenir ici, ta destinée sera brisée, tes parents survivront, et tu seras libéré de Kaguya".

Ah, ce que l'on gagnait à réfléchir aux choses avant de se lancer bêtement... Chin Hae a cherché des semaines le miroir d'Alice en compagnie de cet inconnu, après avoir embrassé sa mère, lui avoir promit de revenir dès qu'il aurait trouvé un remède pour que la maladie ne l'emporte pas, et offert à son père la garantie qu'il reviendrait sauf.
Ils ont passé le miroir ensembles, le Prince aux bambous plus que jamais déterminé à accomplir tout ce qu'il faudrait pour remplir son but. Il a suivit la formation pour devenir Hunter sans rechigner, a gagné en caractère, en détermination, avalé toutes ces paroles comme quoi la place des Wonderlandiens étaient à Wonderland, et qu'ils n'avaient rien à faire ici. Il ne faisait même pas le lien avec lui-même, aveugle et sourd à toute remise en question. "Il faut protéger Séoul des individus venant y mettre le bazar", oui, il y croyait. Il y croyait au nom de celui qui lui avait promis que s'il les aidait, il pourrait briser sa destinée, retrouver ses parents saufs, et rester libre. Il se rendait désormais compte qu'il avait passé dix sept ans enfermé dans cette maison dans les montagnes parce qu'il était Kaguya, qu'il s'était plié à tant de choses sans pouvoir choisir ce qu'il voulait faire. Mais où était celui avec qui il avait passé le miroir ?
Chin Hae avait désormais dix neuf ans. Il voulait rentrer dans son monde, persuadé d'avoir assez tué comme ça. Il n'en pouvait plus, il avait beau se dire que les autres ne mourraient que dans cette dimension, il finissait par se voir dans leurs yeux, se dire qu'ils devaient aussi fuir leur destin. Qui étaient ils ? Des gens condamnés à mourir à la fin de leurs contes ? Condamnés à perdre tous ceux qui leur étaient chers ? Était il bien placé pour le leur reprocher ? Il en faisait des cauchemars parfois, ne se sentant calmé que par la danse et la lumière de la lune. Lune qui l'effrayait, le fascinait, le calmait, et semblait rythmer sa vie même dans cette dimension. D'ici quelques mois, il devrait y retourner, sur cet astre, mais il lui semblait qu'il n'y avait là aucune agitation, que de celle-ci, personne ne viendrait le chercher. Alors il pouvait enfin fermer les yeux et dormir paisiblement. Dormir tandis qu'avec son arme, il arrachait des vies, une à une, entre les heures de travail. Il avait été sélectionné pour être danseur à l'opéra, il aimait la scène, et entre les lueurs des projecteurs, il traquait des innocents, se ramassant mérites, encouragements, et admiration de ses pairs. On disait que c'était un génie, qu'il était prometteur, sûrement un des meilleurs Hunters... Oui, un prodige. Un prodige de quoi ? Règle 1 : "Vous n'êtes pas des assassins". Mais la gorge de Chin Hae se serrait tant cette première règle semblait ne plus avoir aucune valeur.
Le prince aux bambous avait perdu la trace du jeune homme qui l'avait accompagné hors du miroir, et avait suivit la formation avec lui. Il lui avait promis, et quelques mois après, il avait disparu. Chin Hae avait tout fait pour ne pas y songer. Il avait vraiment tout essayé... Mais au fond de lui, quelque chose hurlait "Il mentait ! Il a mentit dès le début ! On ne peut pas retourner à Wonderland !". Il ne pourrait jamais revoir sa famille, ni la bambouseraie, les fleurs, ou la lune d'où il était originaire.

Au moins, les traîtres sont libres. Cela fait deux semaines que Chin Hae a trahit les Hunters. Il garde son arme près de lui en permanence, terrifié à l'idée qu'on vienne lui aussi lui arracher la vie. Peut-être qu'il ne doit son actuelle survie qu'au fait qu'on le craigne encore du fait de sa réputation. Personne ne doit comprendre pourquoi il a retourné sa veste non plus.
Mais tout ce dont le jeune homme est persuadé, c'est que désormais il est libre. Il est libre, libre, personne ne peut décider pour lui. Il est en danger, mais personne ne peut l'enfermer. Kaguya lui colle à la peau, avec ses amnésies, mais il ne retournera pas sur la lune. Il est seul maintenant, mais personne ne peut le dompter. C'est à lui de décider de son chemin. Lui seul. Ce sentiment sonne doux à ses oreilles... Et il est libre, libre, libre, libre...

Tu es enfin validé(e)  ! On est vraiment content de voir que tu as passé ce cap qu'est la présentation de ton personnage ~ ! Maintenant, il est grand temps de passer aux choses sérieuses

Pour commencer, nous te demanderons de passer recenser tout ce qu'il faut. C'est à dire ton avatar ainsi que ton personnage de conte si besoin est ~ ! Ensuite, juste des petits sujets pour qu'on puisse savoir où tu habites et quels sont tes occupations dans la vie ♡ !

Après, et promis on t'embête pas plus une fois que c'est fait, tu as la possibilité de poster un journal rp, ainsi qu'une fiche de liens ~ ! Elles sont jolies en plus, tu peux le faire non  ?

Et si t'es un peu plus curieux, on peut d'ores et déjà te dire qu'un topic de demande de rp est disponible, n'hésite pas à faire une petite demande si tu cherches un camarade ~ ! Si tu as besoin d'un lieu, tu peux te rendre ici afin d'en faire la demande, ne t'inquiète pas, c'est gratuit  (après, les impôts, c'est un autre problème  ). Si ton personnage a besoin d'un lien ou d'un scénario, c'est tout aussi free, et c'est par ici.

Si ton personnage est un adepte de la communication, la partie multimédia te propose téléphone, et même instagram !! Oui oui, on est à la page, hehe.

Maintenant, on te laisse tranquille, et on te souhaite une très bonne continuation sur Into the Woods    

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Petit mot du staff : J'aime tellement ton histoire omg !

ça se lit vraiment comme un conte en plus, c'est super agréable !

Mais je n'en attendais pas moins de mon enfant !

Comme je te le disais, le fait que tu ais en plus surligné la règle des hunters c'est lekrgnfldkns trop bien (et un traitre aussi c'est lgfknds). Merci. Je t'aime.

J'ai hâte de voir ton petit en jeu !

Amuse toi bien sur le forum